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Bio mais pas si joli
« Que ton aliment soit ton seul médicament », prônait dès l’Antiquité Hippocrate, le père de la médecine. Encore raté pour cette fois, si l’on en croit une étude britannique relayée par la Société française de nutrition (SFN) : la consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique ne serait pas associée à un moindre risque global de cancers chez les femmes.
Au sein de la cohorte Million Women Study, des chercheurs de l’université d’Oxford ont suivi médicalement, et pendant près de 10 ans, 623 000 britanniques (59 ans en moyenne). Ces dernières devaient renseigner régulièrement leur consommation d’aliments bio sur le mode « jamais », « parfois », « souvent » ou « toujours ».
Grosse déception ! Sur les 54 000 cancers survenus pendant la période, le risque global des afficionadas du bio (les « souvent » ou « toujours » de la cohorte) n’est pas inférieur à celui des non consommatrices. Et les résultats sont similaires, si l’on s’attache aux risques de chacun des 16 cancers étudiés, exception faite du lymphome non hodgkinien chez les méga-consommatrices. Quand on sait, comme le rappelle la SFN, que « la principale raison pour laquelle les consommateurs achètent des produits bio tient au fait qu’ils seraient meilleurs pour la santé », voilà de quoi semer le trouble.
Nos attentes autour du bio sont certainement trop exagérées.
Et ces promesses ne seraient-elles pas un tout petit peu mensongères ?
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