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Gare au triage

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Publié le 3 septembre 2022
Par Laurent Lefort
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L’annonce a été faite par le ministère de la Santé et de la Prévention lors d’un entretien téléphonique avec les syndicats pharmaceutiques le 23 août. Et c’est un refus catégorique que l’Etat oppose aux pharmaciens. Il n’est plus question pour lui de prolonger le financement de la collecte des déchets issus de la vaccination et des tests antigéniques à l’officine au-delà du 31 août 2022. En cela, les actes sont alignés sur le discours tenu depuis plusieurs semaines. Quand bien même le budget alloué à cette collecte n’aurait pas été totalement dépensé.

Est-ce normal de payer pour la collecte de son propre gisement professionnel ? Une réponse affirmative peut se discuter. Par exemple, les infirmiers libéraux se doivent, eux, d’utiliser leurs propres réseaux professionnels payants.

Est-ce normal de payer pour la collecte de son propre gisement professionnel quand, par ailleurs, on collecte gratuitement les déchets issus des soins des patients en autotraitement ? La réponse semble devoir être nuancée. Pas pour Dastri qui refuse toute démarche conduisant à confondre les deux flux et devant aboutir à une sorte de « troc ». C’est autant un problème juridique qu’économique, justifie l’écoorganisme. D’un côté, un agrément, un financement par des adhérents (producteurs de médicaments et de dispositifs médicaux) pour un poids habituel de 2 000 tonnes par an ; de l’autre, des produits dont la mise sur le marché ne concerne pas la majorité des adhérents à Dastri et qui sortent de son périmètre juridique. La solution serait donc que cette collecte pro entre dans le droit commun. Avec ou sans entrain.

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