Recrutement en pharmacie : l’âge d’or du CDI

© Getty Images/iStockphoto

Recrutement en pharmacie : l’âge d’or du CDI

Réservé aux abonnés
Publié le 16 mai 2023
Par Matthieu Vandendriessche
Mettre en favori

Le cabinet de conseil Kyu Associés a étudié les tensions en ressources humaines dans différents secteurs d’activité économique en s’appuyant sur les données du ministère du Travail. Ses observations pour la pharmacie d’officine ont été présentées lors du colloque annuel de l’association Pharma Système Qualité, organisé le jeudi 11 mai à Paris.

Il en ressort que les trois quarts (74 %) des offres d’emploi proposées en officine en 2022 comportaient un contrat à durée indéterminée (CDI), contre 60 % en 2019. Le taux d’emploi proposé en temps plein est identique pour les deux périodes, fixé à plus de 80 %.

Ces propositions d’offres d’emploi qui s’inscrivent dans la durée traduisent une augmentation du niveau de tension et une volonté d’attirer et de fidéliser les salariés, souligne Antoine Voyer, consultant en politique et stratégie d’emploi chez Kyu Associés. Les besoins de recrutement se sont intensifiés entre l’apparition de la crise sanitaire, en mars 2020, et le début de l’année 2022, atteignant un pic à cette période. Ils restent à un niveau élevé.

Les professions de pharmacien et de préparateur sont particulièrement critiques. Elles représentent la part majeure des offres d’emploi. Effet de bascule, les métiers de vendeur en pharmacie, de magasinier et de rayonniste ne représentent que 1 % des offres d’emploi mais ces dernières enregistrent une forte croissance entre 2021 et 2022 (supérieure à 50 %).

Publicité

Concernant la géographie de ces besoins, ils se concentrent à plus de moitié en Ile-de-France (17 %), Auvergne-Rhône-Alpes (14 %), Nouvelle-Aquitaine (13 %) et Occitanie (12 %). « Les régions de Bourgogne-Franche-Comté, de Bretagne, des Pays de la Loire mais également du Centre-Val de Loire ont connu une forte augmentation de leurs besoins en recrutement pouvant générer des tensions supplémentaires », complète le consultant. Ces territoires attractifs n’apportent pas forcément les conditions de vie auxquelles aspirent les candidats à l’embauche (emploi du conjoint, proximité des centres universitaires, etc.).