Prime à l’embauche : jusqu’à 4 000 euros pour un salarié de moins de 26 ans

© Le gouvernement propose une prime à l »embauche pour un jeune de moins de 26 ans pouvant aller jusqu’à 4 000 euros - Gwengoat/iStock

Prime à l’embauche : jusqu’à 4 000 euros pour un salarié de moins de 26 ans

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Publié le 7 août 2020
Par Matthieu Vandendriessche
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C’est une mesure phare du plan « 1 jeune, 1 solution » présenté par le gouvernement en juillet pour soutenir l’emploi des jeunes suite à la crise sanitaire. Elle permet aux employeurs de réduire le coût du recrutement d’un salarié âgé de moins de 26 ans lorsque le contrat d’embauche est signé entre le 1er août 2020 et le 31 janvier 2021.

Le décret qui instaure cette aide à l’embauche a paru le 6 août au Journal officiel.

L’aide forfaitaire peut atteindre 4 000 euros sur un an pour un salarié à temps plein lorsqu’il est rémunéré jusqu’à deux fois le montant du SMIC horaire, embauché en CDI ou CDD pour une durée minimale de 3 mois. Pour une pharmacie d'officine, cela concerne des salariés embauchés jusqu’au coefficient 430, soit un salaire mensuel brut de 2979,16 euros (pharmaciens, étudiants en pharmacie, préparateurs, élèves préparateurs, employés en audioprothèse et optique-lunetterie, etc.).

La prime est versée par tranche trimestrielle au prorata du temps de travail et de la durée effective du contrat. Le montant de la prime est de 1 000 euros au maximum par trimestre dans la limite d’un an.

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« Cette aide permet de compenser pendant la première année les cotisations sociales pour un jeune », commente le ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion.

En pratique, les entreprises ont donc 6 mois à compter du 1er août pour embaucher un jeune de moins de 26 ans et bénéficier de cette aide. Elles disposent d’un délai de 4 mois à compter de l’embauche du salarié pour déposer leur demande d’aide. En effet, la plateforme de téléservice de l’Agence de services et de paiement permettant le dépôt de la demande sera ouverte à partir du 1er octobre. L’aide est versée sur la base d’une attestation de l’employeur justifiant de la présence du salarié.

Le versement s’effectue aux conditions suivantes : l’employeur ne doit pas bénéficier d’une autre aide de l’Etat à l’insertion, à l’accès ou au retour à l’emploi versée au titre du salarié concerné. De plus, il ne doit pas avoir procédé à un licenciement économique depuis le 1er janvier pour le poste concerné par l’aide. Cette prime n’est pas due pour les périodes d’absence du salarié n’ayant pas donné lieu au maintien de la rémunération par l’employeur.