Pouvoir d’influence

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Publié le 6 juin 2015
Par Laurent Lefort
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Rien à redire, le sujet est bon. La thèse soutenue le 12 mai dernier par Etienne Lassalle à Limoges s’est intéressée à l’influence de la presse médicale sur la prescription des médecins généralistes libéraux. Pour ce travail, le jeune médecin a retenu les deux titres « les plus sérieusement lus » par les généralistes de la Haute-Vienne : Prescrire et Le Quotidien du médecin. L’analyse quantitative basée sur les déclarations de 170 praticiens montre que « les prescriptions des médecins sont significativement majoritairement orientées dans la même direction que la “ligne éditoriale” des revues médicales que les médecins lisent ». Plus précisément, pour le sulfureux Mediator, 44 % des non-lecteurs de la revue indépendante Prescrire l’ont prescrit contre 12 % de ses lecteurs. De même, moins de la moitié des lecteurs de Prescrire prescrivaient des glitazones contre 66 % pour ceux du Quotidien du médecin.

En dépit de faiblesses et de biais méthodologiques, cette thèse appuie bel et bien là où ça fait mal et appelle au moins trois remarques.

1) Vive l’indépendance ! Indépendance éditoriale pour la presse, indépendance d’esprit pour ceux qui la lisent.

2) Vive la formation continue (elle aussi indépendante, il va sans dire) !

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3) Vivement une étude du même tonneau sur la presse pharmaceutique ! Etudiants en pharmacie, à vous de jouer…