Grille gain

Entre désaffection de la filière officine et difficultés à recruter, la profession se fait du souci quant à son attractivité. A quelques pages d’ici, on découvre d’ailleurs que près de 500 places resteront vacantes en 2^e année de pharma.
C’est dans ce contexte que les négociations entre les chambres patronales et les syndicats de salariés concernant la refonte de la grille des classifications des métiers de la pharmacie ont démarré. Les syndicats de titulaires ont ouvert le bal le 19 septembre avec leurs propositions. Pour les pharmaciens adjoints, elles se concentrent sur le début de carrière. Le premier coefficient de la grille débuterait à 470 au lieu de 400, avec un passage plus rapide au 500, en deux ans au lieu de six actuellement. Un nouveau coefficient intermédiaire serait également créé à 520. 

Cette nouvelle grille ne réglera évidemment pas tout en matière d’attractivité. Une enquête du cabinet Walters People menée durant cet été auprès de 400 jeunes actifs ayant entre zéro et cinq ans d’expérience démontre en effet que les entreprises doivent jouer sur un ensemble de leviers pour garder leurs salariés. Parmi les critères motivant les jeunes actifs à rester dans une entreprise, c’est l’ambiance de travail (65 %) qui arrive en première position, avant la rémunération (53 %) et l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle (41 %). Même si 91 % des jeunes professionnels déclarent être favorables à la mise en place de la semaine de quatre jours dans leur entreprise… Les titulaires ne couperont donc pas au combo « temps de travail aménagé et nouvelles tâches valorisantes ». Pour revenir à nos moutons, une date a d’ores déjà été fixée au 23 octobre prochain pour que les syndicats de salariés puissent présenter aux chambres patronales leurs propres propositions.