Aux âmes bien nées

Réservé aux abonnés
Publié le 24 octobre 2015
Par Laurent Lefort
Mettre en favori

Selon un document ordinal que nous nous sommes procurés, au 19 octobre 2015, 2 197 titulaires ont moins de 35 ans. Et, parmi eux, 346 ont franchi le pas depuis janvier. Bien sûr, on peut toujours voir le verre à moitié vide et se dire que, tout bien réfléchi, ces chiffres sont peu impressionnants. On peut aussi comprendre qu’il n’y a pas mieux pour faire taire les cassandres qui ne cessent de se répandre à longueur de colonnes sur notre pays où l’on n’entreprendrait plus. Dommage pour les défaitistes à la petite semaine, mais les jeunes pharmaciens continuent à s’installer. Différemment. C’est l’exercice en société qu’ils plébiscitent : 1 312 d’entre eux exercent en SELARL contre 73 seulement en nom propre.

Dernier enseignement de ce document: biberonnés à la territorialité, les jeunes qui s’installent ne font pas la fine bouche. De la Seine-Saint-Denis – premier département de la banlieue parisienne – à l’Aube, des Hautes-Alpes aux Vosges ou à l’Ariège, ils sont partout.

Nous n’avons pas pu nous empêcher de comparer leur comportement à celui des jeunes médecins généralistes. D’un caducée à l’autre, la façon de voir les choses est radicalement différente. « Les années 2000 se caractérisent par l’émergence d’un ensemble vaste et homogène de territoires sans forte attractivité pour les jeunes généralistes », confirme le Commissariat général à l’égalité des territoires.

Ces professionnels qui s’accrochent pendant que d’autres désertent, les pouvoirs publics ne devraient-ils pas prendre tout particulièrement soin d’eux ? La réponse est une simple question de bon sens.

Publicité