Chacun son métier

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Publié le 11 février 2017
Par Matthieu Vandendriessche
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Au fil des semaines, nous vous présentons de manière factuelle des idées et des solutions pour améliorer vos indicateurs économiques. Il s’agit cette fois d’un corner optique où le choix de la monture s’effectue de manière virtuelle avec le concours d’un opticien. Le flux de clientèle en pharmacie fait briller les yeux de starts-up que nous ne voulons pas blâmer : il ne faut jamais décourager la créativité.

Mais, dans le dossier de présentation, il est écrit que « la pharmacie doit s’affirmer comme le spécialiste multiservices de santé de proximité en intégrant de nouveaux métiers tel que l’optique et l’audio ». Personnellement, cela n’est pas ma vision de la pharmacie.

L’optique est un secteur ultraconcurrentiel, où la lisibilité des tarifs est faussée par une surenchère sur la gratuité des montures et certaines pratiques de fraude à la facturation. Qu’apporterait vraiment la pharmacie dans cet environnement ? Et dans celui de l’audioprothèse ? L’officine propose des assistants d’écoute, une offre low cost que les audioprothésistes se refusent de vendre – peut-être à tort – pour conserver leur mode de rémunération sur le suivi des patients.

Avant de mordre sur le métier des autres, pensons aux dégâts sur le lien interprofessionnel dans nos villes de taille moyenne et nos centres-bourgs. Mais pensons avant tout à ce que nous voulons mettre au cœur de notre métier : du médicament, du service pharmaceutique. Sans omettre de s’aventurer sur des terrains cohérents comme l’aromathérapie ou les produits vétérinaires. Refuser d’exercer des métiers qui ne sont pas les nôtres, c’est envoyer le signal fort que nous croyons en le nôtre.

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