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Sverige backar*
Il suffit de contempler les carrosseries de leurs marques de voitures pour se dire que les Suédois sont a priori des gens sérieux. Avec manifestement une pointe d’extravagance certaines années. Comme en 2009, où la Suède a pris la décision de libéraliser la vente de paracétamol dans les bureaux de tabac, les supermarchés et les stations-service. Raison invoquée : la longue distance entre deux pharmacies.
2014 se présente en revanche comme une année de raison puisque les autorités du pays veulent maintenant interdire à ces mêmes commerces de vendre du paracétamol. Chiffres à l’appui. De 2009 à 2013, le nombre d’appels aux centres antipoison pour des suspicions de surdosage a augmenté de 36 % et celui des hospitalisations pour intoxications aurait presque doublé. « L’objectif est de limiter l’accessibilité et donc les achats impulsifs […] de ce médicament sournois […] dont on ne voit les dommages que lorsqu’il est trop tard », explique Anders Carlsten, directeur de l’Autorité suédoise du médicament dans le quotidien Ouest-France du 3 octobre. Une marche arrière cependant critiquée par certains médecins, qui suggèrent plutôt une campagne d’information pour modifier les habitudes des « consommateurs ».
Quoi qu’il en soit, ce revirement de situation est savoureux dans le contexte français actuel de menace d’ouverture du monopole. C’est aussi une nouvelle démonstration par l’exemple de l’importance en termes de sécurité de notre maillage territorial. Quant à la campagne d’information auprès de vos « patients », n’hésitez pas à la réaliser vous-même, en rappelant à chaque délivrance de paracétamol les doses et conseils d’usage. En la matière, le trop ne sera jamais l’ennemi du bien.
* « La Suède fait marche arrière ». !
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