Leclerc : le sondage qui va bien… pour lui

Leclerc : le sondage qui va bien… pour lui

Publié le 13 octobre 2014
Par Laurent Lefort
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Vue sur « De quoi je me M.E.L », le blog de Michel-Edouard Leclerc la synthèse des résultats d’une étude Ipsos* qui révèle « opportunément » que 54 % des personnes interrogées sont prêtes à acheter les médicaments sans ordonnance ailleurs qu’en officine…

 » Lorsque le lieu évoqué est une parapharmacie, les Français sont alors 77 % à être prêts à y acheter leurs médicaments OTC. Leur nombre atteint 85 % chez ceux qui en achètent plusieurs fois par mois », écrit ce jour Michel-Edouard Leclerc sur sa tribune « De quoi je me M.E.L ».

Sans surprise tant c’est le cheval de bataille de la chaîne d’hypermarchés, Michel-Edouard Leclerc insiste sur le fait que des prix plus compétitifs sont la première motivation des personnes favorables à la vente des médicaments de prescription médicale facultative en parapharmacie (argument avancé par 80 % des personnes interrogées selon le blog). 56 % seulement des personnes interrogées mettent en avant la plus grande rapidité de service qui en résulterait.

Enfin, alors que les experts s’accordent à dire que l’un des enjeux de demain est de diminuer la consommation de médicaments, Michel-Edouard Leclerc contourne assez habilement l’argument en affirmant que  » 71 % des personnes interrogées n’achèteraient ni plus ni moins de médicaments non remboursés s’ils étaient disponibles en parapharmacie ».

« La crainte d’une envolée des ventes des OTC et la surdose de médicaments, suite à leur ouverture à la concurrence ne semble donc pas fondée, ce qui est confirmé par les observations à l’international »
, conclut Michel-Edouard Leclerc. Cette affirmation ne semble pourtant pas exacte si l’on en juge simplement par la position de la Suède sur les ventes de paracétamol (voir l’éditorial du Moniteur des pharmacies du 11 octobre 2014).

Libéralisée en 2009 dans les supermarchés, stations-services et autres bureaux de tabac, la commercialisation de cette molécule, ailleurs qu’en officine, est aujourd’hui remise en cause par l’Autorité suédoise du médicament qui doit faire face à des achats qualifiés « d’impulsifs » par son directeur, un doublement des hospitalisations pour intoxications entre 2009 et 2013 et une augmentation de 36 % des suspicions de surdosage.

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* Etude réalisée du 19 au 22 septembre 2014 par Internet sur un échantillon représentatif de 1011 Français âgés de 16 à 75 ans.