Culture pharma

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Publié le 28 novembre 2015
Par Laurent Lefort
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Il y a ceux, comme M6, qui tournent la pharmacie en ridicule*. C’est terriblement énervant, souvent stupide. Et injuste. Il y a aussi ceux qui admirent les valeurs de la pharmacie et salivent devant l’image de sérieux et de professionnalisme. Ils n’hésitent pas à s’en inspirer, le dire et le montrer.

Regardez les magasins Kiehl’s. L’histoire de la marque a débuté en 1851 dans une officine new-yorkaise. D’où une certaine légitimité à utiliser les codes de la pharmacie. L’essentiel y est : les blouses, les meubles d’apothicaire, les flaconnages, les étiquettes qui décortiquent les formules…

Récemment, l’enseigne Jardiland n’est pas allée chercher loin sa source d’inspiration pour devancer l’application en janvier 2017 d’une loi interdisant la vente en libre-service des produits phytopharmaceutiques. Son concept pilote, qui laisse la part belle aux longs comptoirs en enfilade derrière lesquels trônent des linéaires, elle l’a baptisé « “Pharmacie” des plantes » (voir p. 43). L’enseigne, qui a parfaitement identifié d’où l’officine tire sa sève, capitalise sur l’échange en face-à-face, gage de qualité et de confiance.

Cette inspiration, elle peut fonctionner dans les deux sens. Il est temps pour la pharmacie d’aller chercher ce qui se fait de mieux ailleurs. A chacun son modèle mais, en matière de digitalisation par exemple, le terrain est bien en friche.

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* Voir l’éditorial du « Moniteur » n° 3089 du 11 juillet.