Bonne année 2.013 !

Pour une surprise, ce fut une surprise de taille. 19 décembre 2012 : présentation en Conseil des ministres de l’ordonnance autorisant la vente de médicaments sur Internet ; 1^er janvier 2013 : parution du décret au Journal officiel. Quelle célérité ! Si seulement tous les dossiers pouvaient avancer aussi rapidement.

Je ne reviendrai pas sur les arguments clairement exprimés par le camp des « pour » et celui des « contre ». Mais comment être certain que cette décision entre vitesse et précipitation garantisse rigoureusement la présence d’une vraie pharmacie derrière chaque site ? Dans une jungle électronique mal maîtrisée, la cannibalisation du « marché » par des sites pseudo-pharmaceutiques est déjà aisée. Si cela se fait avec la bénédiction plus ou moins tacite des pouvoirs publics, alors… Et d’ailleurs, au fond, quelle est la valeur ajoutée du commerce sur Internet en termes de santé ? Alors que, dans le même temps, on nous rebat les oreilles avec des discours bien culpabilisants sur la surconsommation médicamenteuse. Pour éviter la banalisation du médicament, la solution imparable consiste à prendre le temps de parler avec les patients : expliquer les traitements, informer, éduquer, conseiller sans relâche. Plus que jamais. Belle résolution professionnelle de début d’année, non ?