(Ama)zone rouge

Selon BFM Business*, Amazon aiguise ses dents pour croquer dans le cœur de métier des pharmaciens : les médicaments sur prescription. Depuis plusieurs années déjà, le mastodonte de l’e-commerce étudierait à coups de séminaires et autres brainstormings géants l’opportunité pour lui d’entrer en guerre frontale avec les pharmacies. La nouvelle n’est pas en soi une surprise pour les sociétés de services à fortes expertise et légitimité pharmaceutiques, opérant sur différents marchés mondiaux. Demandez-leur et elles vous diront comment Amazon a commencé à faire son marché dans leurs équipes !

Amazon se rode au Japon où l’entreprise a noué des partenariats avec des chaînes de pharmacies pour proposer en ligne et livrer le jour même des médicaments « nécessitant une consultation ». « Avant de passer commande, les clients japonais doivent décrire en ligne leurs symptômes et leurs antécédents médicaux via un formulaire mis à leur disposition sur le site d’Amazon. Les articles ne leur sont ensuite livrés à domicile qu’après approbation par un pharmacien », explique BFM.

On peut pester, se lamenter, enfouir sa tête dans le sable (mouvant)… Ou s’ouvrir au changement. En s’appuyant sur son expertise pour offrir au patient, au delà de la dispensation, ce dont il a besoin sans même qu’il le sache : une appli, un service, un contact auprès d’une association de patients… Les pharmaciens resteront ainsi au centre des problèmes de santé de leurs patients. Mais, ils devront toujours et encore sortir de leur (ama)zone de confort.

* « Pourquoi l’ombre d’Amazon plane sur le business des pharmacies » – 19 mai 2017