© Près de 32 millions de Français disposent aujourd’hui d’un dossier pharmaceutique - © D. R.
Sécurité des patients : près d’un Français sur deux a son DP
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Plus de 32 millions de Français ont ouvert un dossier pharmaceutique (DP), qui recense tous les médicaments délivrés au cours des quatre derniers mois, a annoncé ce lundi 7 décembre l’Ordre national des pharmaciens, insistant sur l’utilité de son outil contre les interactions médicamenteuses.
Sept ans après la généralisation du dispositif, on recense en effet quelque 32,6 millions de DP actifs, s’est félicitée Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, lors d’un point presse.
« Toutes les pharmacies d’officine sont connectées », a-t-elle assuré, précisant qu’il y restait encore 59 retardataires, et qu’un millier de connexions au DP avaient lieu chaque minute.
En cours de déploiement dans les établissements de santé, le DP est en outre utilisé dans près de 8% des pharmacies hospitalières, a-t-elle ajouté.
Extensions à prévoir
A terme, les médecins hospitaliers pourront également consulter les DP de leurs patients, a espéré la présidente de l’Ordre, rappelant qu’une expérimentation de la direction générale de l’offre de soins (DGOS) en ouvrait déjà l’accès aux urgentistes, anesthésistes et gériatres.
Pour étayer son propos, l’Ordre s’est appuyé sur une étude du professeur Brigitte Vennat, doyenne de la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand, qui s’est intéressée à des médicaments délivrés sans ordonnance, contenant de l’ibuprofène ou de la pseudoéphédrine.
Sur les quelque 12 160 dispensations observées hors ordonnance, le pharmacien est intervenu dans 815 cas, par exemple pour empêcher des femmes enceintes de prendre de l’ibuprofène. Dans 10 % des cas, le pharmacien a été alerté par le DP. Un chiffre qui pourrait être plus élevé, la moitié des patients observés ayant oublié leur carte vitale, indispensable à la consultation d’un DP, a insisté Brigitte Vennat.
Pas de DP dans le DMP dans un premier temps
Le DP devait à l’origine alimenter le volet médicaments du dossier médical personnel (DMP), sorte de carnet de santé numérique qui peine à se développer, avec seulement 565 209 dossiers recensés au 6 décembre. Avec la loi de santé, le DMP doit passer dans le giron de l’Assurance maladie. Mais il ne retiendra « dans un premier temps que l’historique des remboursements et non pas le DP », a regretté Isabelle Adenot.
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