Les e-coordonnés seront-ils les mieux chaussés ?

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Publié le 12 juin 2021
Par Laurent Lefort
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La mise en œuvre du pharmacien correspondant a ravivé l’animosité* latente entre médecins et pharmaciens. Voilà qui en ferait presque oublier que ces libéraux de diverses obédiences professionnelles peuvent aussi être partenaires sur d’autres sujets. Ainsi, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML), la Fédération nationale des infirmiers (FNI), la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), le Syndicat des biologistes (SDB), la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et le Syndicat des audioprothésistes (SDA), ont décidé de lancer, pour une durée de six mois, l’expérimentation d’un outil virtuel de e-coordination dans neuf départements : le Nord, la Meurthe-et-Moselle, le Finistère, la Sarthe, l’Indre, l’Ain, la Dordogne, les Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales. Discussion instantanée, partage de comptes rendus, échanges autour d’un cas complexe, suivi posthospitalisation, l’initiative est à saluer, tant le but espéré est de faire tomber les cloisons, non seulement entre métiers, mais aussi entre la ville, l’hôpital et le secteur du médicosocial. Objectif ? Une meilleure prise en charge du patient, une plus grande qualité des soins et un confort d’exercice accru pour les professionnels de santé. Et il y a encore du pain sur la planche. Selon une enquête Paymed de février 2021, 78 % des professionnels de santé ne sont pas équipés d’une solution pour gérer la coordination des soins. Sujet dont on leur rebat pourtant les oreilles. De là à penser qu’il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…

* Lire l’édito « Correspondant, pas remplaçant », publié dans le n° 3372 du 5 juin 2021.

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