L’affaire est dans le sac pour MonOrdo et Robotik Technology

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Publié le 18 juin 2022
Par Matthieu Vandendriessche
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C’est un partenariat sous forme de tremplin pour la préparation des doses à administrer au domicile qu’ont scellé les sociétés MonOrdo et Robotik Technology. La première a lancé le concept d’une pharmacie à laquelle les patients peuvent transmettre leur ordonnance et récupérer leur traitement en sachets-doses.

Le lancement de notre concept à l’automne 2021 a suscité un vif intérêt de la part des pharmaciens et des patients. Pour faire face à la demande, nous avons choisi de nous réorienter vers un service 100 % numérique en nous appuyant sur le maillage territorial existant », explique Sébastien Bonnet, pharmacien, cofondateur et dirigeant de la start-up toulousaine MonOrdo. Son partenaire, Robotik Technology, est leader dans l’équipement de robots producteurs de sachets-doses, jusqu’ici surtout destinés aux résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Ce partenariat exclusif va permettre aux officines dotées de cet équipement de préparer des sachets-doses pour les patients qui le demandent depuis leur smartphone via la plateforme de gestion des traitements de MonOrdo.

Dans le cadre de ce service entièrement gratuit, les patients se font livrer au domicile par une entreprise de transport. Ils disposent d’une plateforme d’appel pour les questions sur la logistique et de l’officine pour celles sur les médicaments. « Cela ne concerne pas les traitements aigus. La cible, ce sont des patients chroniques âgés de 30 à 55 ans environ. Ils souhaitent n’avoir à disposition que le traitement à prendre pour plus de simplicité et de discrétion. Il peut aussi y avoir préconisation à d’autres membres de la famille, plus âgés. Des commandes sont effectuées par des petits-enfants pour leur grand-mère », rapporte Sébastien Bonnet. L’officine analyse l’ordonnance puis prépare les prises pour 28 jours. Une semaine avant le renouvellement de celle-ci, le patient reçoit une alerte et indique s’il souhaite poursuivre ou revenir à une délivrance traditionnelle. Les produits d’automédication et de parapharmacie n’intègrent pas la livraison, à la différence de dispositifs tels que des nébuliseurs. « Testé à Toulouse, le service se déploie en ce moment à Bordeaux. Dès cet automne, ce sera à Montpellier, à Nice, à Marseille ou encore à Toulon », prévoit Christian Sauné, pharmacien consultant pour la société Robotik Technology. Objectif : s’implanter dans 55 villes d’ici à fin 2024. Pour valider leur participation, les officines doivent se soumettre à un audit. « Il faut pouvoir intégrer ce nouveau service à la production en cours pour l’Ehpad. Cela nécessite de s’adapter en matière de logistique, de s’équiper d’un sas de sécurisé pour stocker les traitements récupérés tôt le matin par le transporteur et de pouvoir y consacrer une surface spécifique », explique Christian Sauné. Le pharmacien noue un contrat de rétribution avec la société MonOrdo qui supporte les frais de transport et d’équipement (boîtes distributrices, étiquettes).

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