Dasri avec électronique : il faut aussi penser à proposer les boîtes qui leur sont réservées
Les boîtes violettes destinées à recevoir des déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri) avec électronique ou Dasri-e sont en voie de trouver leur place dans les officines. Depuis leur lancement, en mars 2022, ce sont 12 000 pharmacies, soit 58 % du réseau officinal, qui les ont commandées pour répondre au besoin des patients utilisateurs de dispositifs médicaux perforants connectés. Ensuite, un tiers seulement des pharmaciens les proposent de manière proactive, dont 20 % systématiquement. La moitié de l’effectif ne remet les boîtes violettes que rarement (11 %) ou jamais (39 %) tandis que 16 % des pharmaciens ne les donnent que si le patient le demande. Ces données issues du 10e Baromètre Ifop* sont communiquées ce jeudi 5 octobre par l’éco-organisme Dastri, en charge de la collecte des Dasri. Celui-ci reste confiant dans le déploiement de cette nouvelle filière en tablant sur l’implication croissante des officines dans une démarche écoresponsable.
« Alors que la règlementation actuelle conduit à incinérer, après utilisation, les dispositifs médicaux perforants sans électronique, elle autorise le recyclage des dispositifs connectés, à condition de bien séparer les flux au domicile des patients et en pharmacie dans les boîtes proposées à cet effet », considère Laurence Bouret, déléguée générale de l’éco-organisme. Ce recyclage des matériaux constitutifs des pompes patch à insuline et des capteurs de glucose en continu est effectif depuis juin dans une unité spécifique à Besançon (Doubs).
Ce déploiement dans les officines peut avoir pâti des désaccords entre Dastri et syndicats professionnels concernant la collecte des déchets générés par la vaccination en pharmacie. Ouverte à toute officine et portant sur cette problématique, la convention signée en février par Dastri et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) intéresse près de 60 % des pharmaciens. La démarche d’adhésion sera ouverte sur le site de la FSPF courant octobre.
Concernant les boîtes jaunes, destinées à collecter les Dasri des patients en autotraitement, le niveau de collecte est le plus élevé depuis 10 ans. Une progression de 3 points par rapport à 2022 est relevée. A ce jour, 68 % des pharmaciens déclarent proposer systématiquement cette boîte aux patients concernés (64 % en région parisienne et 41 % en outre-mer). Par ailleurs, 87 % des pharmaciens remettent des boîtes jaunes de temps en temps et 12 % lorsque le patient en fait la demande.
*Enquête réalisée par téléphone auprès de 555 pharmaciens (dont 62 en outre-mer) du 23 août au 1er septembre 2023.
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