Applications santé : encore peu reconnues et conseillées au comptoir

Un pharmacien sur deux considère que les applications mobiles apportent un bénéfice pour la santé des patients, selon le 7^e Baromètre du pharmacien connecté réalisé entre octobre et novembre auprès de 200 pharmaciens titulaires par le Moniteur des pharmacies en partenariat avec Dekra-Medappcare et Webhelp Medica.

Il y a donc les pharmaciens qui sont prêts à les utiliser (46,4 %) et ceux qui ne le sont pas (53,6 %). Dans la première catégorie, la moitié des répondants estime que les applications mobiles pourraient améliorer l’observance. Elles sont aussi un moyen de partager des informations avec les autres professionnels de santé pour près d’un pharmacien sur trois (35 %). Dans la seconde catégorie, 29 % des titulaires estiment qu’ils ne sauraient pas quoi faire de ces données s’ils en disposaient.

Plus de 8 pharmaciens sur dix (83 %) ne préconisent pas d’applications santé à leurs patients. Parmi eux, 7 % estiment que cela ne fait pas partie de leurs missions. L’une des raisons de cette attitude est certainement une difficulté à s’y retrouver : près de la moitié des pharmaciens non prescripteurs (42 %) ne savent pas quelles applications recommander. En manque de confiance, la moitié des pharmaciens estiment qu’ils les conseilleraient davantage si elles étaient évaluées par un organisme indépendant.

« Ce qui est frappant dans ce constat, c’est le faible niveau de confiance que les pharmaciens accordent aux applications mobiles de santé. Ce sentiment d’inquiétude a tendance à se renforcer cette année et porte notamment sur la sécurité des données de santé collectées », relève Gilles Braud, pharmacien et responsable du département mieux-vivre connecté de Dekra-Medappcare. Cette société propose un référentiel d’évaluation permettant aux éditeurs de certifier la qualité de leurs applications mobiles et sites web.