Ménopause : la segmentation du marché transforme l’offre en pharmacie

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Ménopause : la segmentation du marché transforme l’offre en pharmacie

Publié le 11 mars 2025 | modifié le 25 mars 2025
Par Carole De Landtsheer
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Le marché de la ménopause évolue avec une offre plus diversifiée, adaptée aux différentes phases du cycle hormonal. Entre compléments naturels, formules bio et alternatives sans phyto-œstrogènes, les solutions se multiplient pour répondre aux attentes croissantes des consommatrices.

Alors que la ménopause réserve aux femmes divers affres (physiques et émotionnels), variables selon la phase traversée, le marché se segmente.

Un marché prospère

Au dernier trimestre 2024, la solution globale Fem50+Gem de HerbalGem se doublait de la nouvelle gamme de gemmothérapie concentrée désalcoolisée Gemmocaps, qui comprend trois références (Périménopause, Ménopause et Postménopause) « pour répondre de façon plus spécifique aux différentes étapes de la ménopause », indique Cécile Adant, pharmacienne responsable des formations et des informations scientifiques au sein du groupe Inula. « Les formules renferment des bourgeons frais bio et des extraits de plantes. Les concentrés liquides sont encapsulés dans des gélules végétales, assurant une libération rapide et une absorption optimale des actifs », développe notre interlocutrice. À venir, une étude clinique sur le produit Ménopause.

La segmentation des solutions facilite le conseil du pharmacien et la lisibilité de l’offre. Avec ses deux références ciblant la périménopause (Taïdo MénoActiv, + 23,9 %, en valeur, Gers) et la ménopause (Taïdo Ménoa, + 8,6 %, en valeur, Gers), le laboratoire Elerté, positionné sur le bien-être de la femme, figure également parmi les acteurs clés du marché : naturels, sans phyto-œstrogènes, ces deux compléments alimentaires, à l’extrait de cimicifuga ou actée à grappes noires – actif star du secteur à l’instar du grain de pollen –, se hissent au top 10 produits.

Cap sur le bio

Plus récent, le segment du bio reste mineur et sous-représenté mais fait mouche auprès des consommatrices « en recherche de solutions encore plus naturelles et écoresponsables », précise Laurent Simon, directeur général de Vitavea (groupe Havea). En bonne place, la référence Meno-Actifs bio (Aragan), qui reprend l’un des ingrédients phares du marché, le pollen (certifié bio), réalise 2,4 % de PDM, en valeur (+ 12,3 %, Gers). Quant au complément alimentaire Manhaé Ménopause Expert bio, à l’extrait de pollen bio, il complète la gamme Manhaé, la plus large du secteur, et représente 7 % du chiffre d’affaires du portefeuille de la marque (source fabricant). De plus en plus lisible, le marché de la ménopause a de beaux jours devant lui.

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La ménopause en quelques chiffres

En France, la ménopause concerne environ 14 millions de femmes, soit 500 000 qui, chaque année, entrent progressivement dans cette période, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Selon la même source, 87 % des femmes présentent au moins un symptôme de ménopause en plus de l’arrêt des règles et 20 à 25 % souffrent de troubles sévères qui affectent leur vie (dossier « Une meilleure sécurité d’utilisation des traitements hormonaux », 2023). Pourtant, seules 6 % des femmes prennent un traitement hormonal de substitution en 2022 contre 50 % environ dans les années 2000, souligne l’étude Elisa, menée auprès de 5 000 femmes âgées de 50 à 65 ans, au CHU de Toulouse. Cette étude pointe également que, malgré le mouvement de libération de la parole autour de la ménopause évoqué plus haut, un pourcentage non négligeable de femmes (44 %) n’ose toujours pas parler de leurs symptômes aux professionnels de santé. Un silence qui les empêche d’être prises en charge et, plus largement, d’être informées sur l’arsenal des solutions disponibles.