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Collecte Cyclamed : la pénurie de médicaments pousse les patients à stocker davantage
Un patient sur deux est tenté de stocker les médicaments concernés par des difficultés d’approvisionnement lorsque son traitement est terminé. Un comportement révélé ce vendredi 21 juin par l’éco-organisme Cyclamed.
Au lieu de le rapporter en officine, un patient sur deux (55 %) envisage de garder dans son armoire à pharmacie après utilisation un médicament sujet à pénurie. Une attitude quantifiée par une étude menée en mai 2024 par l’institut CSA auprès de 1 000 personnes à la demande de l’éco-organisme Cyclamed. Dans cette étude, le quart des répondants (26 %) disent avoir été confrontés à une pénurie de médicament au cours des six derniers mois. Les autres, ceux qui ne l’ont pas été, disent qu’ils vont prendre malgré tout cette précaution dans 16 % des cas.
Un usage du médicament plus raisonné
Globalement, selon une tendance qui se confirme année après année, la quantité de médicaments non utilisés (MNU) est en baisse en 2023. Elle s’élevait à environ 8 500 tonnes, contre près de 9 500 tonnes l’année précédente. En rapportant au nombre d’habitants, cela correspond à une collecte annuelle de 125 grammes, soit 2 boîtes de médicaments en moyenne alors qu’une quarantaine de boîtes de médicaments sont dispensées chaque année par habitant en moyenne. Pour les responsables de Cyclamed, cela reflète un usage du médicament de plus en plus raisonné de la part des professionnels de santé et du patient lui-même.
Des tris entrés dans les pratiques
Dans le même temps, les ventes de médicaments en nombre de boîtes baissent en moyenne d’environ 1 % chaque année depuis vingt ans. Le taux de collecte par les pharmacies atteint donc 71 % en 2023, soit l’objectif fixé par le cahier des charges d’agrément de l’éco-organisme. Et le comportement encouragé par Cyclamed ne devrait pas faiblir. Selon une étude BVA menée en ligne du 6 au 15 février 2024 (2 360 répondants), 81 % des personnes déclarent rapporter leur MNU en pharmacie au moins une fois par an. Un geste devenu systématique pour 60 % des répondants en 2024, contre 55 % d’entre eux en 2023. Et 7 Français sur 10 mettent en œuvre le tri sélectif pour les boîtes en carton et les notices. À noter qu’au sein du foyer, les hommes s’impliquent de plus en plus dans ce geste écoresponsable. L’acte de tri est davantage respecté par les personnes de 50 ans et plus et par celles habitant le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.
Des campagnes de portée nationale
L’éco-organisme, qui affiche une nouvelle charte graphique accompagnée de la signature « trier, apporter, préserver », poursuit cette année ses campagnes de communication de portée nationale à la télévision (spots de sponsoring), à la radio (chroniques pédagogiques) et sur un format digital. Il affine son approche de communication dans les départements et collectivités d’outre-mer par des affichages ciblés et à la radio au second semestre 2024.
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