Bio-alchimie

Depuis quelques années, le marché du bio est à la peine. En 2022, il affichait un chiffre d’affaires en recul de 4,6 % en grande distribution et de 8,6 % dans les magasins spécialisés. Au 1^er semestre 2023, ce marché régressait encore de 2,7 % par rapport à l’année précédente (l’Agence BIO). Le bio offre néanmoins plusieurs visages. Du côté des cosmétiques, c’est celui des jours heureux. Malgré le contexte inflationniste, d’après Cosmébio, 85 % des Français ont maintenu ou augmenté leurs achats de cosmétiques certifiés bio en 2023 et 92 % envisagent de maintenir ou d’augmenter leur consommation dans les six mois. Des achats réalisés en grandes et moyennes surfaces (GMS) à 68 %, à 53 % en pharmacie et parapharmacie, et à 30 % en magasins bio. Et c’est en pharmacie que le chiffre d’affaires progresse le plus avec un bond de 8,4 % entre 2022 et 2023, pour atteindre 112 millions d’euros, une croissance en valeur mais également en volume. Les familles de produits biologiques qui séduisent les consommateurs sont l’hygiène du corps en premier lieu, puis les soins visage, les produits capillaires et les déodorants.

Pour poursuivre sur des perspectives vivifiantes, Cosmébio annonce des prévisions encourageantes dans le secteur – tous circuits confondus – avec + 7 % en 2024. Et si le marché hygiène beauté bio reste important en GMS, de plus en plus de marques développent leur offre bio en officine, un réseau qui semble toujours plus attractif.