Médicaments sans ordonnance : les labos prennent le virage écologique

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Médicaments sans ordonnance : les labos prennent le virage écologique

Publié le 12 juin 2025 | modifié le 13 juin 2025
Par Christelle Pangrazzi
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Les laboratoires du premier recours lancent leur charte environnementale. Plusieurs engagements sont mis en avant, comme la réduction de l’empreinte carbone et l’écoconception des médicaments et autres produits de santé.

Les 24 laboratoires pharmaceutiques adhérents de NèreS, l’organisation professionnelle qui regroupe les entreprises de produits de santé de premier recours commercialisant des médicaments et produits de santé sans ordonnance se dotent d’une stratégie commune en matière de préservation de l’environnement. « Nous avons lancé cette charte à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, qui s’est déroulée le 5 juin. Nous y détaillons nos engagements en matière de réduction du bilan carbone et d’écoconception de nos produits, mais aussi nos mesures pour protéger les ressources en eau et la biodiversité », explique Luc Besançon, délégué général de NèreS.

Un effort de sobriété énergétique déjà entamé par certains labos

Parmi les laboratoires représentés par NèreS, certains sont en avance sur le sujet de la réduction du bilan carbone, comme l’américain Kenvue, qui a réduit sa consommation énergétique de 30 % sur son site de production de Val-de-Reuil. Le laboratoire britannique Haleon a, lui, repensé toute sa chaîne logistique en France, des entrepôts jusqu’au transport. Résultat : une réduction de 60 % des émissions de CO2 et de 50 % ses émissions de particules fines.

Une diversité d’entreprises et de pratiques

« Chaque entreprise a des pratiques différentes et intègre à sa façon les considérations environnementales dans ses actions », assure Luc Besançon. Boiron s’est par exemple emparé du sujet de l’écoconception, en produisant exclusivement des emballages 100 % recyclables, et en se fournissant pour ses emballages en carton auprès de forêts gérées durablement. A la Cooper, la lutte contre le gaspillage concentre les efforts environnementaux, au moyen d’une filière de recyclage des ceintures lombaires, transformées en matériau isolant pour le bâtiment.

Une charte cohérente avec les objectifs de la Cnam

Ces initiatives rejoignent les efforts de l’Assurance maladie pour limiter l’impact environnemental des produits de santé, responsables de 50 % des émissions carbone du secteur de la santé, dont 29 % pour le médicament et 21 % pour les dispositifs médicaux. Outre la décarbonation des médicaments, l’autre chantier prioritaire de la Cnam est la lutte contre le gaspillage de produits de santé. « NèreS fait partie de l’association sur le bon usage du médicament. Notre objectif est de nous assurer que nos médicaments soient pris seulement lorsque c’est nécessaire », affirme Luc Besançon.

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