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Les ruptures de stock de médicaments en baisse de 61 %
Les ruptures de stocks ont nettement reculé en 2024. Les Entreprises du médicament (Leem) l’affirment haut et fort dans son dernier Baromètre 360° de l’attractivité de la France pour l’industrie pharmaceutique. « Grâce à une meilleure coordination avec l’ANSM, le nombre de ruptures de stock a chuté de 1 555 à 609, entre 2023 et 2024, soit une baisse de 61 % », souligne le rapport. Mais cette avancée masque une réalité plus complexe car en parallèle la disponibilité effective des médicaments régresse. À peine deux tiers des médicaments autorisés au niveau européen entre 2020 et 2023 sont aujourd’hui accessibles aux patients français. La France reste ainsi à la traîne derrière l’Allemagne, l’Italie ou encore l’Espagne, accentuant un sentiment d’inégalité d’accès aux produits de santé.
523 jours pour accéder à un traitement
Autre donnée inquiétante : le nombre d’indications thérapeutiques bloquées en phase de négociation tarifaire a augmenté de 22 %, passant à 75 médicaments contre 64 en 2023. Les discussions liées au prix retardent considérablement l’arrivée sur le marché français de traitements, pourtant déjà validés. Ainsi, les délais d’accès aux nouveaux médicaments continuent d’augmenter. En moyenne, il faut aujourd’hui 523 jours pour qu’un médicament autorisé soit réellement accessible en France. Un délai dix fois supérieur à celui observé en Allemagne et parmi les plus long d’Europe, juste après l’Espagne.
Le dispositif d’accès précoce, censé accélérer les choses, semble quant à lui s’essouffler. En 2024, seuls 25 médicaments ont été approuvés dans ce cadre, contre 32 l’année précédente. Autant d’opportunités manquées pour un accès plus rapide aux traitements les plus prometteurs.
Enfin, les arrêts de commercialisation repartent à la hausse, avec plus de 693 arrêts effectifs en 2024 (7 % de plus qu’en 2023). Principalement liées à un déséquilibre économique, elles réduisent l’offre disponible et fragilisent certaines filières thérapeutiques.
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