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L’Académie de pharmacie pointe les dangers de la mondialisation
Près de 80 % des matières premières pharmaceutiques proviennent de Chine ou d’Inde. Certains fabricants européens se fournissent même en totalité dans ces pays. Un phénomène qui induit une forte dépendance industrielle, avec un risque croissant de rupture de stock. De ce fait, le technétium et la spécialité Cardiolysine ne sont déjà plus disponibles. Cette mondialisation de la production chimique inquiète l’Académie nationale de pharmacie. « Les changements ont été plus rapides que la capacité à leur faire face », constatait-elle lors de la séance* du 20 avril dernier.
Un millier de sites de production
Autre problématique, la qualité des matières premières. 75 % des cas de non-conformité concernent des fournisseurs indiens ou chinois. Si elles renforcent leurs coopérations, les autorités sanitaires occidentales peinent à encadrer ces productions. Il existe près d’un millier de sites en Chine et en Inde, dont quelques dizaines seulement sont contrôlés. De plus, ils sont cinq fois moins inspectés en moyenne que les fabricants européens (contrôlés tous les deux ans environ). « Il appartient aux laboratoires titulaires des AMM de s’assurer de la conformité des matières premières qu’ils se procurent », rappelle l’Académie, tant pour les principes actifs que pour les excipients, pour les princeps comme pour les génériques. Une directive européenne du 27 mai dernier durcit les conditions d’importation des principes actifs. Il faut faire vite. Entre 1 à 3 % des médicaments vendus dans les officines en Europe ne sont pas conformes. Pour le moment, la France est épargnée.
* « Matières premières pharmaceutiques, mondialisation et santé publique »
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