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Ballot-Flurin
Aux antipodes du productivisme, l’entreprise apicultrice Ballot-Flurin fait le choix d’une démarche low-tech, s’appuyant sur des techniques simples et à faible impact environnemental.
Installée à Maubourguet, dans les Hautes-Pyrénées, l’entreprise Ballot-Flurin fabrique depuis 1990 des produits issus de la ruche, naturels et garantis bio. L’offre, tournée vers la santé et certifiée Demeter, comptabilise pas moins de 170 références parmi lesquelles des produits d’hygiène, de soin et de beauté, des élixirs, des extraits de propolis, des miels de cure, des compléments alimentaires, des sirops, des savons, des grogs ou encore des bonbons. En pleine expansion, cette société emploie actuellement 70 salariés (contre une vingtaine, il y a dix ans) et projette, à l’horizon 2025, de s’installer à 5 kilomètres de son site pour ériger un bâtiment deux fois plus grand, semi-enterré et passif, c’est-à-dire à très basse consommation. En attendant, l’actuelle bee factory est abritée dans un bâtiment de 1 500 m2, partiellement recouvert de panneaux photovoltaïques, au sein duquel se répartissent les laboratoires de fabrication et de contrôle qualité, les bureaux administratifs et l’entrepôt de conditionnement secondaire et d’expédition des marchandises. Autour, s’étendent les jardins médicinaux où poussent les plantes qui servent également à la fabrication des produits.
La propolis, actif star des produits.
La propolis, matière première phare des produits Ballot-Flurin, est une substance résineuse fabriquée par les abeilles. Celle-ci est récoltée selon une méthode d’apiculture douce (pas d’enfumage et pas de récolte complète), appliquée dans les 300 ruches de l’entreprise et par les 70 apiculteurs partenaires conventionnés bio de la région, et s’élève à environ une tonne par an. Dans un premier temps, les préparations liquides à base de propolis sont brassées manuellement et font l’objet de longues macérations (minimum deux semaines) dans des fûts en chêne pour obtenir des concentrations plus fortes en antioxydants et en polyphénols avant d’être stockées dans une réserve biologique, isolée avec des matériaux naturels. Suit le processus de fabrication, qui démarre par l’extraction aqueuse, alcoolique et huileuse de la propolis dans des cuves de mélange en inox dotées de bras d’agitateurs relativement simples. Ces différentes extractions permettent de recueillir la majorité des principes actifs de la propolis.
Des techniques low-tech.
« Si on privilégie l’intervention de l’humain pour fabriquer nos produits, certains process imposent toutefois de recourir à des machines. Nous limitons, cependant, leur emploi et privilégions les techniques dites low-tech, comme le brassage manuel, la macération, la fermentation. Les machines sont principalement utilisées pour soulager notre équipe de tâches répétitives sans valeur ajoutée », expose David Margueritte, responsable production et qualité. Au total, une dizaine de personnes officient dans le laboratoire de fabrication, d’une centaine de mètres carrés : elles procèdent aux pesées et aux mélanges des matières premières (extraits de propolis, hydrolats, plantes, infusions de plantes, etc.), brassées avec des turbos émulsionneurs. « Ceux-ci sont à double enveloppe, capables de chauffer et de refroidir les formes liquides », indique notre interlocuteur. 95 % des références passent par cet atelier. Les baumes échappent à ce procédé de fabrication en raison de leur texture compacte. Par exemple, le Baume de soin des Pyrénées, produit historique de Ballot-Flurin à base de cire d’abeille, d’extrait de propolis et d’huiles, est fabriqué manuellement, à basse température, dans une cuve. Un second atelier est réservé à la fabrication des savons saponifiés à froid. Trois lignes de remplissage permettent ensuite de garnir les différents conditionnements : flacons, tubes et ampoules. Sur des convoyeurs à rouleaux, les remplissages des contenants sont semi-automatisés, les opérateurs placés de part et d’autre de cette table roulante finalisent le montage des pièces : pose des sprays, vissage des couvercles, etc. Un espace de 90 m2 est consacré au remplissage exclusif des ampoules, des synergies de plantes et de propolis blanche.
La dynamisation, au cœur de l’efficacité des formules.
Ballot-Flurin pratique six dynamisations, destinées à renforcer l’efficacité des formules. « Tous nos produits finis passent par une dynamisation par les abeilles qui dure 36 heures. Ils sont placés devant les ruchers à l’intérieur d’un sas d’environ 80 000 abeilles, qui par leur vibration améliorent la cristallisation des préparations », explique David Margueritte. Ce procédé, propre à l’entreprise, adhérente du Mouvement de l’agriculture biodynamique, vient renforcer l’efficacité des préparations en leur assurant un meilleur goût et une meilleure conservation dans le temps. Cette démarche est également appliquée à la gamme homéopathique en haute dilution Les élixirs de la Ruche. Forte de ce succès, l’entreprise ouvre ses portes aux petits acteurs : « Nous commençons à mettre à leur disposition nos outils de production, indique David Margueritte , cela leur permet de se lancer sur des marchés de niche. »
1,5 M
C’est le nombre de produits finis qui sont fabriqués par an par Ballot-Flurin.
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