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© Le rapport de la Cour des comptes fait taper du poing sur la table - Arcaion/Pixabay
Rapport de la Cour des comptes : une arnaque intellectuelle selon PHR
FSPF, USPO, Ordre des pharmaciens, les réactions au rapport de la Cour des comptes remettant en cause les 3 piliers de l’officine (monopole, indépendance capitalistique, maillage) se succèdent. C’est au groupe PHR que l’on doit la plus cinglante.
« Destruction massive des officines », selon la FSPF, « rapport médiocre » d’après l’USPO, décidément le rapport annuel de la Cour des comptes publié le 20 septembre reste en travers de la gorge de la profession. « La santé publique ne se réduit pas à une approche comptable », a réagi l’Ordre des pharmaciens le 22 septembre. « Trop d’officines, règles de détention du capital inadaptées, monopole inutilement protecteur, encadrement du commerce électronique du médicament trop contraignant : ces mêmes règles qui permettent aujourd’hui à la France d’être exempte de toute introduction de médicaments falsifiés sur son territoire, qui donnent accès à 97 % des citoyens à une officine à moins de 15 minutes de leur domicile devraient être vouées aux gémonies », s’indigne l’instance. Instance qui reconnaît par ailleurs que des ajustements peuvent se justifier : « le gouvernement y travaille actuellement dans le cadre de l’ordonnance relative au maillage territorial qui devrait permettre certaines souplesses précisément réclamées par la Cour des comptes ». L’Ordre conclut vouloir continuer à prôner la préservation d’un modèle « nullement remis en question par les règles européennes ».
Le 25 septembre, le groupe PHR s’est fendu lui aussi d’un communiqué taclant la capacité d’analyse prospective des Sages de la rue Cambon. PHR objecte que la mission des pharmaciens « ne se limite pas à la dispensation (et non la distribution !), mais couvre des fonctions importantes pour la santé publique (…). Les bénéfices de ce travail collectif ne sont jamais, eux comptabilisés. » Le groupement n’a pas peur d’ajouter qu’ « à ce titre, ce rapport est une arnaque intellectuelle ».
Densité rime avec sous-employé
« La densité du réseau n’est pas une charge, c’est au contraire une chance et une richesse pour notre pays, au même titre que tout équipement structurel », clame PHR qui en profite pour souligner que les compétences des pharmaciens d’officine sont sous-employées par le système de santé : « La sous-utilisation (du réseau) n’est pas à mettre au débit de la profession mais à celui de politiques tétanisés devant la responsabilité de redistribuer les missions entre les professionnels de santé. »
Et de conclure que la France a totalement négligé d’investir conséquemment et durablement dans la prévention « au prétexte que, face aux dépenses engendrées, il est difficile de chiffrer les économies à venir ». Difficile à ce stade de dire si la stratégie nationale de santé, présentée par la ministre de la Santé Agnès Buzyn le 18 septembre dernier va inverser la tendance. Elle se déploie en effet en 4 axes dont la prévention des maladies infectieuses, la lutte contre les conduites addictives, l’amélioration du dépistage et la prévention de la perte d’autonomie
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