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Nouvelles missions en officine : l’approche innovante de Wellpharma
Le groupement Wellpharma accompagne la transformation du métier de pharmacien avec des outils innovants, des formations ciblées et un plaidoyer pour la reconnaissance des nouvelles missions officinales. Sa démarche vise l’optimisation du temps, de la rentabilité et l’amélioration du parcours patient.
Face à l’évolution rapide du métier de pharmacien et à l’émergence de nouvelles missions au sein des officines, le groupement Wellpharma se positionne comme un acteur de premier plan. Au programme, digitalisation, optimisation des pratiques et montée en compétences des équipes, car pour Guillaume Paquin, son président, « la question n’est plus de savoir si les pharmaciens doivent s’emparer des nouvelles missions, mais comment on les organise ».
Des solutions développées avec Pharmagest
Pour faciliter l’adoption de ces dernières, Wellpharma mise sur l’optimisation du temps, la mutualisation des commandes, la délégation au sein des équipes, mais aussi sur des solutions développées avec Pharmagest, précise Ludovic Rivière, directeur opérationnel, « comme id. vocal+, un outil d’intelligence artificielle qui restructure automatiquement les entretiens pharmaceutiques. Cette technologie permet d’intégrer facilement les comptes rendus dans le dossier médical du patient, tout en faisant gagner un temps précieux. Avec la place que prennent – et prendront – les nouvelles missions, il faudra prévoir de nouveaux parcours patients. Les évolutions technologiques vont permettre d’inventer ce parcours patient ».
Optimiser la gestion et la rentabilité
Pour Michel Dailly, directeur général du groupement, l’innovation reste au cœur de la stratégie Wellpharma, avec le développement d’outils destinés à optimiser la gestion et la rentabilité des pharmacies. « Grâce à Sloop Data [outil de pilotage des remises et des conditions commerciales, NDLR], on a fait bouger les lignes dans l’optimisation des achats et la rentabilité pour nos adhérents. » Une autre solution est en préparation, qui pourra « offrir un gain de temps considérable sur la passation des commandes et sur la gestion des approvisionnements de l’officine pour l’ensemble des achats, ajoute-t-il, car le nerf de la guerre, c’est le temps ».
À nouvelles initiatives, nouvelles formations
La montée en compétences des équipes est également au cœur de la stratégie du groupement. « La formation est fondamentale », insiste Guillaume Paquin, qui met en avant la filiale Atoopharm (une filiale de la coopérative Welcoop qui abrite également Wellpharma).
Il cite en exemple la formation sur l’accompagnement du voyageur, développée à la demande des adhérents et rapidement déployée, qui a permis au groupement d’expérimenter une consultation officinale complète consacrée à ce public.
Une initiative hors nomenclature, structurée en lien avec les maisons de santé pluriprofessionnelles et les communautés professionnelles territoriales de santé, qui mêle vaccination, prescription d’antipaludéens ainsi que conseils préventifs et curatifs individualisés.
Valoriser économiquement les nouveaux actes
Si les pharmacies sous enseigne Wellpharma s’engagent plus facilement dans ces évolutions, des disparités subsistent toutefois. Guillaume Paquin souligne « l’importance d’un accompagnement personnalisé pour convaincre l’ensemble du réseau ». Il insiste sur la nécessité de valoriser économiquement les nouveaux actes pharmaceutiques : « Sur les entretiens longs, comme les bilans partagés de médication, l’acte n’est pas assez considéré au niveau économique. »
L’article 12 de la loi Mouiller
Guillaume Paquin milite pour la reconnaissance officielle d’actes réalisés quotidiennement en officine, tels que la prise en charge de piqûres de tique, brûlures ou conjonctivites. Autrement dit, il appelle de ses vœux l’adoption de la loi Mouiller, particulièrement son article 12 qui élargit les possibilités d’intervention des pharmaciens en leur permettant de réaliser des actes de soins dans le cadre de protocoles de coopération et ce, partout en France, y compris en dehors des territoires sous-dotés en offres de santé.
La transformation du métier est en marche
Jusqu’à présent, ces protocoles n’étaient autorisés que dans les zones fragiles. Cette restriction levée, il serait possible d’étendre ces dispositifs à l’échelle nationale. « Il est temps qu’on nous reconnaisse ce travail qu’on effectue et qu’il soit encadré, structuré et rémunéré », affirme Guillaume Paquin. Pour lui, la transformation du métier de pharmacien est en marche, et il est temps que « le travail quotidien des pharmaciens soit reconnu et valorisé, pour le bénéfice de tous ».
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