Le groupement PHR mise tout sur l’honoraire

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Publié le 9 avril 2011
Par Matthieu Vandendriessche
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Une rémunération reposant à 90 % sur un honoraire. Voilà l’idée défendue par Lucien Bennatan, président du groupe PHR. Cette évolution interviendrait selon lui de manière transitoire, après une période probatoire, d’ici à 2014. Le dirigeant de PHR estime ainsi aller beaucoup plus loin que les propositions syndicales et les pistes envisagées au ministère de la Santé. « Les quelques solutions qui apparaîtront ne suffiront pas pour sauver l’officine », assure-t-il. Et les trois mois de réflexion qui suivront la remise du rapport de l’IGAS (prévue avant l’été) seront bien « trop courts » pour prendre de bonnes décisions, avertit Lucien Bennatan. Dans sa ligne de mire figurent également les médicaments non soumis à prescription obligatoire.« Ils ne doivent plus être remboursés », tranche le président de PHR. Il milite par ailleurs pour une délivrance des médicaments à l’unité.« Le pharmacien n’est pas là pour vendre des marques, mais pour soigner », affirme-t-il.

Des services gratuits

Né il y a 20 ans, revendiquant l’adhésion de 2 500 officines (dont 600 sous enseigne), le groupe PHR a développé de nombreux services dans ses officines. « Nous avons mis en place les dispositions de la loi HPST avant qu’elle ne soit promulguée », se félicite-t-il, évoquant des actions de dépistage, l’implication en épidémiologie ou des programmes d’éducation en santé.« Nos officines accueillent des infirmières et des diététiciennes. Demain, nous aurons aussi des audioprothésistes », prévoit Lucien Bennatan. A ce jour, aucun des services offerts dans les pharmacies du groupe n’est directement rémunéré.

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