Sous garantie

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Publié le 14 mars 2015
Par Laurent Lefort
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Même avec un bon de garantie, il est plus qu’incertain que les clients veuillent tout de même du produit. Les clients, ce sont les médecins et le produit, le tiers payant généralisé. Pourtant, sans renier ses convictions, la ministre de la Santé s’est livrée, lors d’une conférence de présentation de la future loi de santé le 9 mars dernier, à un exercice délicat pour rassurer les médecins. S’agirait-il, dans une période électorale compliquée pour le gouvernement, d’amadouer une profession à l’hostilité si manifeste qu’on en arrive à se demander si elle n’a pas in fine purement et simplement envie de faire tomber une ministre de son fauteuil ?

Cette digression mise à part, si pour décrire l’aspect technique du produit le « un-seul-geste-suffira » de Marisol Touraine a de quoi objectivement faire sourire les vieux routards du tiers payant que sont les potards, les pénalités de retard accordées aux prescripteurs dans le cas où les caisses primaires et même les complémentaires n’assureraient pas une garantie de paiement en 7 jours ont, elles, de quoi faire rire jaune les pharmaciens.

S’il faut considérer que le tiers payant généralisé, comme le dit et le répète Marisol Touraine, est une mesure juste, il serait dès lors également juste que les professionnels de santé soient sensiblement logés à la même enseigne. En particulier, compte tenu du contexte économique actuel, côté trésorerie. Sinon, mécontentement garanti pour tout le monde.

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