FreeStyle Libre : le CEPS déplore un contrôle peu rigoureux des prescriptions

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FreeStyle Libre : le CEPS déplore un contrôle peu rigoureux des prescriptions

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Publié le 22 octobre 2018
Par Laurent Lefort
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« Depuis le 1er juin 2017, le dispositif FreeStyle Libre est remboursé mais plus de 20 % des prescriptions se font hors indication », a regretté le 20 octobre André Tanti, vice-président du Comité économique des produits de santé (CEPS) en charge des dispositifs médicaux. S’exprimant lors de la table ronde « Prix, concurrence : où va la LPP ? »  organisée dans le cadre du 71e congrès national des pharmaciens. Un constat déjà soulevé en juin par l’Assurance maladie. 

« Que les choses soient très claires, ce dispositif d’autosurveillance glycémique est hors de la réserve pharmaceutique. C’est grâce à vos syndicats qui ont plaidé votre cause auprès des pouvoirs publics que vous le dispensez et que l’Assurance maladie paie une part de votre rémunération (1 euro HT sur une marge de 2 euros NdlR), a lancé André Tanti, dans un amphithéâtre remonté à bloc. Le laboratoire Abbott souhaitait que le système de distribution soit en France identique aux autres pays, exclusivement avec une relation directe du patient via Internet et c’était son droit. »

Son droit certes, mais sur ce sujet, le vice-président du CEPS considère que pour les produits de la liste et prestations remboursables (LPP), « il est indispensable que le patient ait une relation avec une personne physique pour les obtenir. Nous sommes en train de nous battre pour ramener ces produits dans un système de distribution au plus près du patient avec un contact. » André Tanti a étayé son propos d’autres exemples comme les tire-lait et les prothèses capillaires, avant de conclure dépité : « il y a des gens dans ce pays qui ne jurent que par la vente en ligne. »

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