Comment faire pour… évaluer les conséquences de la nouvelle marge

1Mettre à jour les taux de marge

Paru le 13 décembre au Journal officiel, un nouvel arrêté relatif aux prix et aux marges des médicaments remboursables s’applique depuis le 1^er janvier. En pratique, les taux de marge sont modifiés pour les deux premières tranches de prix fabricant HT.

Pour la première (de 0 à 1,91 euro), le taux de marge passe de 0 % à 10 %, et pour la deuxième (de 1,92 à 22,90 euros), ce taux régresse de 25,5 % à 21,4 %. Pour leur part, les honoraires pour ordonnances complexes (0,51 euro TTC) et de dispensation à la boîte (1,02 euro TTC) ne sont pas modifiés en 2018.

2Considérer la marge et les honoraires

La marge et les honoraires de dispensation devraient être dissociés dans le bilan comptable, les honoraires figurant sur une ligne comptable « prestations ». « Mais cette présentation ne fait pas encore l’objet d’une harmonisation entre cabinets d’experts-comptables », explique François Gillot, du cabinet CAA-G. Dès 2019, de nouveaux honoraires (liés à l’âge, à la dispensation d’antirétroviraux, d’immunodépresseurs…) entreront en ligne de compte, rendant encore moins lisibles ces bilans. « Si l’on regarde les fluctuations de la marge et des honoraires, au final, c’est la marge brute qu’il faut considérer. »

3Revoir sa stratégie d’entreprise

L’analyse de l’ensemble des données sur le médicament remboursable permet d’affiner la politique commerciale et la fixation des prix sur les autres types de produits. Une évaluation de la situation de marge intermédiaire peut être réalisée à mi-année. Le pharmacien doit aussi tenir compte des rémunérations sur objectif de santé publique (ROSP) qui s’appliquent en 2018 sur les bilans de médication et les entretiens pharmaceutiques « nouvelle génération ». « Outre leur intérêt professionnel évident, ces missions fidélisent une patientèle, notamment âgée, et rejaillissent sur la marge brute », rappelle François Gillot. §