Soucis de riches

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Publié le 6 avril 2013
Par Laurent Lefort
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Envers et contre tout, la pharmacie française continue à faire le choix ambitieux de la qualité. C’est ce que Claude Le Pen, célèbre économiste de la santé, nomme « le modèle artisanal ». Ce modèle intègre indépendance, pharmacovigilance, prévention, éducation thérapeutique, surveillance des personnes âgées polymédiquées. Il s’appuie sur des professionnels de santé aux petits soins disposant de médicaments de qualité, avec ou sans nom de marque.

A propos de marque, les génériques sont littéralement passés au hachoir dans L’Express de cette semaine. Le lecteur lambda lisant son dossier de 12 pages (« Le cri d’alarme des médecins ») n’aura sans doute plus envie d’avaler le moindre générique. Surtout s’il suit les conseils du Dr Boukris, dont l’ouvrage, au titre on ne peut plus explicite (Médicaments génériques, la grande arnaque*), est mis en avant dans l’hebdo : « en cas de maladie chronique et de traitement long, il est souhaitable de garder le nom de marque et d’exiger de votre médecin la mention “non substituable” ». L’auteur, qui dénonce « une escroquerie intellectuelle, un non-sens économique et un danger sanitaire », considère qu’il vaut mieux réserver les génériques aux jeunes, pour des pathologies bénignes et courtes. Pour des gens pas malades, en somme.

* A paraître le 10 avril.

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