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© L’ouverture du capital aux adjoints - Thérèse Bonté
Pharmaciens adjoints : missions et capital au menu d’une réunion ordinale
« Je n’aime pas diviser les professionnels de santé. Il n’y a pas d’un côté les titulaires et de l’autre les adjoints. La différence est appelée à devenir de plus en plus ténue et les responsabilités que vont prendre les adjoints de plus en plus importantes.» Martial Fraysse, président du Conseil régional de l’ordre des pharmaciens d’Ile-de-France, a cherché délibérément à adopter une attitude positive lors d’une réunion avec les adjoints franciliens, organisée lundi 28 novembre au siège parisien de l’Ordre des pharmaciens par le président de la section D, Jérôme Paresys-Barbier, et les conseillers ordinaux régionaux. Ce rendez-vous avait pour objectif d’échanger sur les sujets d’actualité relatifs à l’exercice professionnel, dont les nouvelles missions et le projet de décret sur l’entrée des pharmaciens adjoints dans le capital.
Certaines questions n’ont pas manqué de faire office de poil à gratter. « Les adjoints ont largement poussé les génériques. L’Assurance maladie a-t-elle chiffré les économies que ces derniers ont générées et envisage-t-elle de rémunérer les adjoints pour ces efforts ? », a par exemple demandé l’un des nombreux pharmaciens présents dans la salle. Pas de quoi déstabiliser Dominique Augier-Litzelmann, pharmacien conseil régional pour l’Assurance maladie : « L’Assurance maladie ne rémunère que les titulaires et ne rémunérera jamais un adjoint officinal pour n’importe quelle mission ».
« Comment évaluer la part de chacun ?, a renchéri Renaud Nadjahi, président de l’URPS Pharmaciens Ile-de-France. On a tous la même charrue à tirer, la croix verte. Et elle ne s’appelle ni adjoint, ni titulaire, ni préparateur, ni rayonniste ». Le président de l’URPS Pharmaciens a d’ailleurs annoncé l’organisation entre fin mars et début avril 2017 de la Journée de l’équipe officinale.
Sur l’ouverture du capital aux adjoints, Martial Fraysse porte un regard factuel. « Les officines se modernisent, on arrive au bout du bout du rognage du médicament par les politiques. Quand le système va se stabiliser, il va bien falloir penser à transmettre les officines. Ce décret – encore au stade de projet – est un moyen qui est donné », explique-t-il, non sans rappeler que « d’autres personnes sont intéressées par le capital des officines. A nous de choisir. Soit on conserve des officines éthiques, déontologiques et avec un bon niveau de qualité, soit on va vers un système où l’indépendance des pharmaciens n’existera plus. »
Et Jérôme Paresys-Barbier d’abonder : « Dès que vous êtes propriétaires de la poignée de la porte, ce n’est déjà plus pareil. Nous travaillons sur ce dossier depuis 2001, il devient concret maintenant. Intéressez-vous au sujet, sinon ce serait comme avoir bâti une cathédrale dans laquelle personne ne viendrait ».
En l’état actuel du texte, le projet de décret comporte encore quelques zones d’ombre. Il ne précise par exemple pas si l’entrée au capital s’adresse aussi bien aux adjoints à temps complet qu’à temps partiel. « Le diable se cache dans les détails, sourit Martial Fraysse, l’interprétation reviendra au Conseil d’Etat ».
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