Embûches de Noël

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Publié le 17 décembre 2022
Par Laurent Lefort
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Lorsque nous vous interrogeons, vous nous dites quasiment toutes et tous la même chose : grâce à ses multiples aspérités, c’est un beau métier que celui de pharmacien d’officine. Envers et contre tout. Car des anicroches répétitives émaillent votre quotidien. Elles s’appellent ruptures de stocks et sont usantes. A l’image de l’amoxicilline dont l’approvisionnement calamiteux « est un nouvel exemple des lacunes dans l’organisation française », comme le déplore l’Académie nationale de pharmacie. A l’image également du paracétamol, de certaines insulines ou spécialités à base de cortisone. Hausse de la demande sous l’effet d’épidémies saisonnières, difficultés d’approvisionnement en matières premières ou en conditionnements à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, mouvements sociaux chez tel ou tel fabricant… Le résultat est le même : une ordonnance pas honorée, des patients mal soignés donc inquiets, et l’une des missions fondamentales de l’officine bafouée.

Alors, bien sûr, on peut appeler de ses vœux la mise en place d’un organe coordinateur unique au plus haut niveau de l’Etat, chargé de gérer la totalité des problèmes associés à l’approvisionnement à court et moyen termes des médicaments. Mais pour l’instant, face à l’augmentation inédite des pénuries, à part croire au Père Noël…

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