Le générique pénalise les répartiteurs
Le développement des génériques étouffe l’économie des grossistes. C’est le constat dressé par Hubert Olivier, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP). Il l’a exprimé lors de son audition par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), qui finalise son rapport sur la distribution en gros de médicaments. Il l’a également affirmé à l’Assemblée nationale, jeudi 17 avril, devant la mission d’information sur l’organisation de la permanence des soins. « Chaque fois que nous distribuons une boîte de générique, nous nous paupérisons un peu plus, a indiqué Hubert Olivier. Il est nécessaire de trouver une rémunération qui permette de couvrir les coûts des grossistes-répartiteurs et d’assurer un minimum de rentabilité. » Selon les répartiteurs, à travail logistique équivalent, un médicament princeps leur rapporte en moyenne 0,76 euro, contre 0,30 euro par boîte de générique.
Compensation de la marge perdue
Cette somme est celle qui est obtenue en moyenne par les répartiteurs après négociation de gré à gré avec les laboratoires de génériques. Elle vise à compenser la marge abandonnée par les grossistes au profit des pharmaciens. Ces derniers sont en effet autorisés, depuis 2012, à empocher la marge grossiste lors de leurs achats directs aux laboratoires. Pour ne pas perdre la main sur la distribution des génériques, les grossistes accordent aux officinaux les mêmes conditions que pour leurs achats directs. Résultat : près de 500 millions de boîtes de génériques, sur un total de 750 millions dispensées en 2013, transitent par les grossistes. Un flux qui devrait s’intensifier compte tenu des orientations gouvernementales. Et qui pousse les répartiteurs à plaider en faveur d’une évolution de leur rémunération sur cette distribution. Si pour la CSRP, « le générique n’est pas un problème », elle n’en est pas moins en attente de solutions.
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