La préparation des doses à administrer coche toutes les cases

Publié le 18 mai 2019
Par Matthieu Vandendriessche
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Un robot commercialisé en plus de leur solution semi-automatisée. Et vice-versa. De plus en plus, les fournisseurs de matériel pour la préparation des doses à administrer (PDA) occupent les deux segments du marché. Comme ils ont pu le montrer lors du salon PharmagoraPlus les 30 et 31 mars à Paris.

Pour les poids lourds de l’automatisation, il s’agit de sortir du « tout sachet » et de se positionner sur des solutions accessibles au plus grand nombre dans la perspective du déploiement de la PDA pour les patients au domicile. Ainsi, DAMSI se lance et se différencie : son premier pilulier en plastique ou en carton peut accueillir des solutions buvables dans une cupule détachable et à usage unique. Le remplissage s’effectue par une pipette électronique. Pour sa part, Robotik Technology  met en avant un robot capable de fabriquer et de contrôler dans la même enceinte plusieurs types de piluliers. Pour les sachets, c’est au choix de trois modèles de production à partir de 207, 405 et 500 cassettes. Chez JVM, on consolide également l’offre robotisée avec deux nouveaux modèles munis de 300 et 576 cassettes et le lancement du contrôle intégré à l’enceinte de fabrication. Déjà équipé d’un tel dispositif, Omnicell  confirme sa production automatisée à 200 cassettes pour fabriquer un pilulier assorti d’un plan de prise détaillé. La société s’est déjà positionnée sur le sachet avec une solution semi-automatisée comprenant 45 cases de remplissage.

Et le mouvement inverse est enclenché. Des historiques du semi-automatique complètent leur offre d’une solution robotisée. C’est le cas pour MDose, qui vient de lancer Célia, son automate compact à 70 cassettes. Un algorithme sélectionne les médicaments qui seront les plus utilisés pour le remplissage des prochains piluliers. Les spécialités hors cassette sont introduites par une trappe ou en manuel assisté. Notons que la même société a présenté l’application Wizvi, partagée entre médecins, infirmiers, pharmaciens et patients. Lorsqu’elle reçoit l’ordonnance, l’officine la saisit dans son logiciel de préparation et peut générer un plan de prise pour le patient. Sur la même tendance, aux côtés de son pilulier connecté Do-Pill, Pharmagest a investi le mode automatisé avec le robot Multimeds permettant une fabrication à l’unité (une prise pour 28 patients différents) ou pour une semaine (une prise 4 fois par jour pour un patient).

Pour Oréus, priorité a été donnée cette année à la présentation de son système de contrôle du remplissage couplé à une caméra haute définition et isolé de la lumière ambiante. De plus, c’est le pilulier Flexi de cette société qui a été choisi par Biogaran pour intégrer sa box de médicaments au domicile Médi’lib. Axé sur ses fondamentaux, Distrimedic valorise son pilulier en semi-automatisé (alvéoles sécables, étiquettes repositionnables, etc.) tandis que Praticima confirme, grâce à ses deux piluliers Pili en petit et grand format, son positionnement unique sur la PDA avec spécialités non-déconditionnées.

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TROIS NOUVEAUX VENUS

La société Optim’PDA propose, entre autres, des rouleaux de cellophane pour fabrication de sachets-doses annoncés comme compatibles avec tous les robots du marché et 15 à 20 % moins chers que la concurrence. La société catalane Ti Medi a lancé un logiciel ergonomique de gestion de la planification et du contrôle de la production. Il peut être connecté avec des logiciels d’Ehpad différents et, bien sûr, le sien propre. Quant à Stripfoil, il s’agit d’une gamme de machines à déblistériser venue du Royaume-Uni.