John Chave Secrétaire général du Groupement pharmaceutique de l’Union européenne

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Publié le 19 décembre 2009 | modifié le 28 août 2025
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A l’issue d’une année où la profession a mené un de ses combats les plus décisifs face à la Commission européenne devant la Cour de Luxembourg, « Le Moniteur » a souhaité rencontrer John Chave, secrétaire général du Groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPUE). Il nous fait profiter de sa vision d’une pharmacie en pleine mue dans tous les 27 Etats membres.

Combien de pays adhèrent au GPUE ?

Le GPUE représente des modèles aussi différents que la Suède, monopole d’Etat jusqu’il y a peu, la Norvège, dominée par les chaînes, la France, l’Espagne… Il a grossi en même temps que l’Europe. Il y a 50 ans, les six cofondateurs (Allemagne, Belgique, France, Hollande, Irlande et Italie) constituaient un forum d’échange d’expériences. Il est aujourd’hui devenu un lobby représentant les professionnels de 30 pays dont les préoccupations évoluent très vite : il y a 10 ans, il était par exemple inconcevable que la CEE s’immisce dans la répartition des officines, leur régulation, le monopole… Or, on voit aujourd’hui que la vie professionnelle des pharmaciens est directement affectée par l’Europe, qu’il s’agisse d’aspects économiques ou réglementaires.

Est-ce un lobby efficace ? Les Français ont l’impression qu’ils sont peu entendus face au lobby médical…

Dans une certaine mesure, oui. Mais il faut avoir en tête une différence fondamentale entre le lobbying au niveau national et celui qui s’exerce au niveau européen : à la Commission, vous n’avez pas affaire à des gens qui doivent répondre aux préoccupations des électeurs… C’est pourquoi le lobbying est plus difficile à Bruxelles qu’à Paris, par exemple. Cela étant, je pense que nous nous en sommes bien sortis face aux menaces qui se sont succédé ces 10 dernières années. Nous nous heurtons cependant à des problèmes similaires à ceux rencontrés par les représentants nationaux de la pharmacie. Les autorités en ont une conception très étroite, la considérant essentiellement comme un ensemble de distributeurs détaillants, sans comprendre sa contribution réelle et potentielle au système de santé. Très souvent, les officiels ne considèrent pas les pharmaciens comme des professionnels de santé. Je citerai l’exemple d’un récent groupe de travail sur la mobilité des professionnels de santé en Europe où il n’a été question que des médecins et des infirmières. C’est assez frustrant. Aujourd’hui, montrer aux autorités européennes à quoi sert le pharmacien sur le plan de la santé reste un enjeu crucial pour le GPUE (voir encadré).

Pourquoi un tel décalage entre la contribution des pharmaciens et leur perception par les décideurs ?

D’abord, beaucoup de politiques ne comprennent tout simplement pas en quoi consiste le travail des pharmaciens. Un exemple avec la Hollande où la profession connaît un énorme problème de rémunération, à tel point que nombre de pharmacies sont à la limite de la banqueroute : il a fallu faire visiter des officines à des politiques pour leur montrer concrètement en quoi ce travail consiste. Ils n’ont pas conscience que les pharmaciens corrigent des milliers de prescriptions incorrectes chaque jour, qu’il s’agit du service de santé le plus accessible, avec tout ce que cela peut apporter dans un contexte de désertification médicale. Bref, les politiques ont une image vieillotte du pharmacien, comme commerçant, et ont oublié que sans sa contribution à la santé, les systèmes de soins seraient dans une situation désastreuse. Seconde raison, les pharmaciens se sont eux-mêmes parfois tiré une balle dans le pied. Dans certains pays, les pharmacies sont devenues des commerces de détail avec de la nourriture, du soda… Comment voulez-vous tenir un discours affirmant que vous n’êtes pas des boutiquiers si une majorité de vos linéaires sont consacrés à des produits non pharmaceutiques ? Je pense aussi que si les pharmaciens ont très bien su défendre les fondements de leur profession dans différents pays, qu’il s’agisse du maillage ou du capital, cela a souvent été considéré par les décideurs comme une volonté de défendre des privilèges. Ils paraissent trop « défensifs » sans montrer de réelle volonté de changer. Aujourd’hui, nous avons eu une décision favorable de la CJCE sur le capital et j’espère que celle concernant le maillage sera également positive, mais, quoi qu’il arrive, la pharmacie n’aura d’autre choix que de développer des services. Tout concourt à cela : le vieillissement de la population et donc la polymédication croissante, et en même temps une nécessité absolue de réaliser des économies et de recourir aux traitements les plus économiques possibles à efficacité équivalente. Seules les pharmacies peuvent avoir une réelle contribution en la matière.

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Les services de prévention ou de dépistage, c’est aussi un sujet d’affrontement avec les médecins…

Oui, c’est à peu près la même chose dans tous les pays : les médecins pleurent dès que les pharmaciens émettent l’idée de prendre la tension. Leur argument : il est impossible aux pharmaciens de diagnostiquer d’éventuelles maladies sous-jacentes. Or, 40 millions d’Européens franchissent chaque jour la porte d’une pharmacie : cela offre juste la meilleure opportunité d’orienter, le cas échéant, chez leur médecin des patients qui ne l’auraient pas fait s’ils n’avaient pas pris leur tension dans la pharmacie… Il y a énormément de preuves montrant que le développement du diagnostic en officine est quelque chose qui est très efficace. Que les médecins soient d’accord ou pas, il faut juste un peu de courage politique pour accepter le fait qu’il s’agit d’un enjeu de société. Tout le monde gagnerait à une meilleure collaboration entre médecins et pharmaciens. Regardez le dépistage du risque cardiovasculaire chez les personnes en surpoids dans les officines anglaises. ça marche ! Tout simplement parce qu’on va plus facilement chez un pharmacien que chez un médecin.

Vous dites que les pharmaciens sont souvent sur des positions trop défensives, il faudrait donc bousculer les habitudes ?

Le gros problème que nous avons, c’est de réunir des preuves tangibles du bénéfice apporté par les services pharmaceutiques. Or, il est difficile pour les pharmaciens d’obtenir le soutien des politiques pour développer des services à valeur ajoutée. C’est pourquoi la multiplication des expérimentations est nécessaire même si l’exercice est difficile : il faut être capable de démontrer sa valeur ajoutée et son savoir-faire, sans quoi aucune rémunération ne sera possible pour un service donné. En même temps, c’est courir le risque que ce service devienne ensuite quelque chose de « normal » sans avoir vu venir de compensation pécuniaire à la hauteur. Cela étant, je citerai l’exemple du Portugal, dont la structure représentative des pharmaciens – certainement la plus puissante et dynamique en Europe – a contré avec succès les démarches gouvernementales de libéralisation et de diminution de marges en lançant la profession, de sa propre initiative, dans un service de vaccination contre la grippe saisonnière pour montrer sa valeur ajoutée. Compte tenu de votre cadre juridique très strict, cela aurait été impossible en France, mais la démarche reste exemplaire. Je pense que les pharmaciens européens doivent sans cesse améliorer leur pratique professionnelle et le faire savoir aux politiques, aux journalistes… Côté rémunération, le développement des honoraires liés aux services paraît indispensable. Si vous considérez l’évolution du marché du générique en Europe, par exemple, avec une explosion des volumes qui s’accompagne d’une chute drastique des prix, vous voyez bien qu’un système de marge à la française uniquement lié au prix du produit n’offre pas un avenir particulièrement rose. Beaucoup pensent que ce n’est pas soutenable dans le temps.

En France, la loi Bachelot donne un cadre pour développer les services, à l’image de ce qui se fait en Angleterre, quitte à dégager du cash pour les services au détriment de la marge commerciale. Certains pharmaciens français restent cependant méfiants…

Je les rassurerais et les encouragerais dans cette voie. C’est exactement ce qu’est en train de faire l’Italie avec succès. Or, le système pharmaceutique italien est très proche du vôtre. Il n’y a aucune raison que cela ne marche pas en France. Certains disent que les services se sont développés très vite en Angleterre en raison de l’existence des chaînes car il est beaucoup plus facile de faire basculer « n » milliers de pharmacies dans le développement de tel ou tel service quand une chaîne comme Boots ou Lloyds en prend la décision. En France, en Espagne, en Allemagne…, où domine le modèle indépendant, vous devez le faire pharmacie par pharmacie. Cela étant, l’expérience italienne montre que vous n’avez pas besoin de libéraliser le système pour développer les services pharmaceutiques.

Comment faites-vous pour défendre à la fois les intérêts de pharmacies de chaînes et d’indépendants ?

Première chose, le GPUE ne défend effectivement pas de modèles particuliers de la pharmacie d’officine, qui relèvent de la subsidiarité. Ceci étant dit, si vous prenez les gros sujets de préoccupation des pharmaciens européens, comme la régulation du maillage par exemple, vous vous apercevez que les chaînes ont les mêmes intérêts que les indépendants face aux supermarchés. Le monopole ? Pareil : quel propriétaire de pharmacie a envie de voir de l’OTC en supermarché ? Aucun… Sur l’économie : quand un gouvernement décide de taper dans les marges, toutes les officines sont affectées, les pharmacies de chaînes aussi. Prenez l’exemple de l’Irlande, où la marge a été réduite de 33 % cette année, chaînes et indépendants se sont retrouvés unis face aux autorités. Pour le développement des normes, des services…, il n’y a pas non plus de divergences d’intérêt. A mon avis, la seule question qui les oppose est le capital, sujet désormais tranché au plan européen. Sorti de là, nous n’avons pas de réels problèmes pour faire un lobbying utile à tous les pharmaciens. Un exemple : nous avons démarré cette année au GPUE un groupe de travail sur l’économie car il y a en ce moment de gros changements liés aux rémunérations dans différents pays. Eh bien des syndicalistes français sont présents dans cet atelier, à côté de représentants des chaînes norvégiennes par exemple. Et leurs intérêts sont ici strictement identiques. Regardez la Norvège (pays des chaînes) où le gouvernement envisage de moins rémunérer les pharmacies en les encourageant à se rattraper sur les produits non pharmaceutiques ! Il n’y a rien de mieux pour faire des officines des « add-on » de supermarchés et les chaînes n’y ont pas pour ambition de ressembler à la pharmacie américaine !

En France, parallèlement à la volonté de se lancer dans les services, on voit aussi se développer une autre tendance très différente : l’essor de la pharmacie discount…

Entendons-nous bien, on est aussi propriétaire d’une pharmacie pour gagner de l’argent. Attention cependant à une concurrence trop agressive qui risquerait d’entamer la toute nouvelle perception que le public, ou du moins les politiques, commencent à avoir. Les grosses campagnes de publicité présentent le même risque.

Suite à la décision de Luxembourg de mai dernier concernant l’ouverture du capital, beaucoup de pharmaciens français estiment le danger écarté. Etes-vous d’accord avec cette analyse ?

La bataille s’est en fait déplacée depuis Bruxelles vers chaque Etat. La menace sur le capital est toujours bel et bien là. Par exemple, presque 60 % des pharmaciens allemands pensent que la libéralisation du capital interviendra outre-Rhin dans les prochaines années. Ceux qui estiment que « c’est gagné » et que « la vie est belle » ne sont hélas pas dans l’esprit du temps. Juste un exemple : le 24 novembre, un atelier s’est réuni à la Commission européenne concernant la régulation du maillage pharmaceutique, le monopole, la propriété des pharmacies, l’évaluation des pratiques professionnelles et Internet. Rien que ça ! La Commission ne renonce pas… Cela ne change rien au fait que le jugement de mai a été une grande victoire pour la pharmacie, mais il obligera aussi les pharmacies à relever un gros challenge pour faire évoluer ses « standards ».

Pouvez-vous commenter le jugement rendu récemment concernant les Asturies, relatif, lui, au maillage et à l’installation ? La prise de position de l’avocat général le 30 septembre dernier est déjà un succès…

C’est une victoire relative. L’avocat général a clairement dit que réglementer l’installation pouvait se justifier. Et c’est fondamental. Cependant, contrairement à la position que nous avons toujours défendue, aucun lien formel n’est reconnu entre la qualité du service et la régulation du maillage. Lors des auditions par exemple, le gouvernement portugais, qui est très libéral, a maintenu la position contraire, estimant que la liberté d’installation et la multiplication de pharmacies dissuaderaient les officines de se relâcher sur la qualité, afin de répondre à la menace concurrentielle de la pharmacie voisine. Or, il est évident qu’avec ce genre d’argument certains cas remonteront à la CJCE, ce qui reste hasardeux car une procédure ne se limitera pas à se prévaloir d’une position de principe reconnaissant le bien-fondé d’une régulation du maillage. Vous vous devrez de montrer à la Cour de justice européenne que le système est cohérent et qu’il se justifie pour un bon approvisionnement de la population. En l’occurrence, on a vu que le système asturien est retoqué et jugé incohérent pour différentes raisons.

In fine, des pays comme la France ou l’Espagne pourraient être amenés à rendre des comptes devant la Cour de justice sur leur système de licences. Dans le cas des Asturies, la commercialisation des licences a été remise en cause. En Espagne, et en France aussi d’une certaine manière, vous vendez votre licence, ou du moins celle-ci représente un gros enjeu économique, un gros investissement. La Cour de justice voudra alors qu’on lui démontre le lien objectif entre ceci et une répartition harmonieuse des pharmacies. En Scandinavie par exemple, les licences ne peuvent faire l’objet de transactions commerciales : à 65 ans, votre licence est rendue au gouvernement qui en dispose pour votre successeur. En France, on voit bien les conséquences possibles en termes de patrimoine… Je ne pense pas que la Cour de justice ira autant dans le détail, mais elle pourrait renvoyer chaque pays à ses propres tribunaux. La conséquence, pour un pays comme la France : quelqu’un voulant remettre en cause le système de répartition démogéographique des officines ira chercher des incohérences dans le système puis ira devant un tribunal en arguant du fait que la Cour de justice européenne a avancé, dans une question préjudicielle, qu’un système présentant des incohérences devait être changé.

Plusieurs contestations des règles de maillage ont été portées au niveau européen par des pharmaciens dans l’impossibilité de s’installer dans leur pays. Pensez-vous ce risque possible pour la France ? Il y a bien en France un lien entre la valeur des licences et le fait que beaucoup de jeunes ne peuvent plus s’installer…

C’est typiquement la situation qui a conduit l’Espagne devant la Cour de justice. Il est clair que dans un pays comme la France la spéculation sur le prix des pharmacies est consubstantielle au système de licence. Cela étant, de jeunes pharmaciens qui auraient l’idée de contester ce système doivent avoir en tête que sa remise en cause aurait peu de chances de leur profiter et déboucherait sur quelque chose de pire.

Les services de santé sont quasi absents de la directive relative à la mobilité des patients…

Et pour cause, les Etats sont très réticents à voir figurer dans quelque directive que ce soit des règles relatives à l’organisation des services de santé qui relèvent de leurs prérogatives propres. En revanche, avec la définition de service de santé incluse dans la directive (tout exploitant de produit de santé), le développement voulu de l’e-santé et la liberté totale de traverser les frontières pour recourir à tout service de santé tout en étant remboursé, nous avions tout en germe pour libéraliser les e-pharmacies. Jusque-là, notre lobbying s’y est opposé avec succès… je ne pense pas que cela arrivera, mais il faut être vigilant.

Justement, depuis l’arrêt Doc Morris, la vente de médicaments sans prescription est possible via Internet au regard de la CJCE. Comment voyez-vous évoluer les choses ?

Ce dossier a été évoqué indirectement via la directive sur la contrefaçon… même si Internet n’y est absolument pas cité ! Il est en effet très difficile de mentionner quoi que ce soit sur les pharmacies en ligne dans des textes européens : certains pays les ont légalisées (Grande-Bretagne, Allemagne, Hollande…), mais donner une liste positive des pharmacies en ligne fiables sera rejeté par les pays qui les interdisent chez eux (ceci reviendrait en quelque sorte à en reconnaître le principe…). Du coup, on ne peut rien mettre, ni en positif, ni en négatif.

Revenons à l’OTC. Effectivement, depuis l’arrêt Doc Morris, la vente de médicaments sans prescription par Internet est possible au regard de la jurisprudence européenne. Mais les Etats membres sont très lents à modifier leur loi. D’ailleurs, je pense que si l’arrêt Doc Morris était jugé aujourd’hui, le résultat serait inverse. La commission Marché intérieur a encore poussé pour une libéralisation d’Internet l’an dernier mais, désormais, la réaction naturelle et systématique est « Pourquoi voulez-vous libéraliser Internet alors que l’on sait qu’il s’agit de la principale source de contrefaçon ? ». Cela étant, il y aura une grosse pression dans le futur vers la fourniture de médicaments directement aux patients chroniques via l’utilisation d’Internet notamment, mais je pense que la profession aura des arguments pour s’y opposer.

On a aussi beaucoup parlé des importations parallèles à propos du risque de contrefaçons. Ce risque est-il significatif ?

Les industriels mettent assez systématiquement les deux phénomènes en parallèle, en raison des opérations de reconditionnement. Cela étant, il y a très peu de preuves d’importations parallèles étant à l’origine de contrefaçons. Réalisé selon les standards industriels en vigueur, le reconditionnement n’est pas dangereux. Quant à l’intérêt des importations parallèles, c’est un sujet difficile : elles ont par exemple longtemps été une source importante de revenus pour les pharmaciens britanniques quand la livre était forte, tandis qu’elles étaient désastreuses pour les Espagnols. Il n’y a donc pas d’opinion tranchée de la profession en Europe sur le sujet. Le vrai risque lié au développement des importations parallèles dans un pays comme la France, c’est de voir les gros laboratoires y imposer le système de « direct-to-pharmacy », comme au Royaume-Uni, avec un seul grossiste-répartiteur agréé par tel et tel laboratoire, assorti de quotas renforcés.

On l’a compris, le GPUE ne défend pas plus un système qu’un autre (chaînes, indépendants…). Mais quel est l’avis personnel de John Chave ?

Je pense que la France a sans doute le meilleur système pharmaceutique du monde. Mais ce n’est pas parce que l’organisation de la filière en France marche extraordinairement bien qu’il ne faut rien faire évoluer, d’autant que l’efficience du circuit de distribution du médicament en France tient largement à l’organisation du système de soins en général, et pas seulement à l’organisation de la profession. Je citerais l’exemple de la pharmacie britannique qui est très en avance à maints égards et ne cesse d’innover. Or, cela ne tient pas au fait que les pharmaciens anglais sont bien meilleurs qu’ailleurs, mais plutôt à la volonté gouvernementale d’utiliser l’officine comme levier pour rendre le système de soins plus efficient. Comme les pouvoirs publics voudront partout rationaliser les services de santé sous la pression des déficits, il y aura des opportunités de développement pour la pharmacie, à l’image de ce qui se passe outre-Manche. Mais il ne faut surtout pas se reposer sur ses lauriers !

anniversaire

50 ans de présence à Bruxelles Le Groupement pharmaceutique de l’Union européenne, qui représente les officinaux à Bruxelles, fête cette année ses 50 ans d’existence. A l’origine, le Groupe pharmaceutique de la CEE fut fondé à Francfort par six pays : France, Allemagne, Belgique, Italie, Luxembourg et Pays-Bas. Devenue depuis GPUE, l’association représente maintenant 400 000 pharmaciens qui exercent dans 30 pays européens. Cet anniversaire a été célébré le 17 novembre dernier au Parlement européen avec pour l’occasion une exposition de 26 posters – accessibles sur le site http://www.pgeu.eu – illustrant les événements clés pour la pharmacie dans les différents pays membres durant ces 50 dernières années. « Beaucoup de changements ont eu lieu ces 50 dernières années en Europe et notre cinquantenaire est l’occasion de montrer ce que nous avons réalisé durant cette période, a déclaré Thony Björk, l’actuel président du GPUE, mais aussi d’évoquer les nouveaux challenges auxquels notre profession doit faire face en développant son rôle clé dans l’amélioration de la sécurité des patients et en proposant de meilleurs services en matière de santé. »

Bio express

John Chave, de nationalité britannique, est secrétaire général du GPUE depuis juin 2006. Juriste de formation, diplômé des universités de Sheffiled, Exeter et Trent, en Angleterre, il a travaillé sept ans pour Bruxelles dans le domaine de la santé.