La dernière campagne d’affichage de la profession contre Michel-Edouard Leclerc

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Publié le 30 janvier 2010
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BERNARD GAY, Moulins (Allier)

Cette contre-attaque n’a pas été bonne. Ne perdons pas de vue que Leclerc est le « chevalier au grand coeur » qui défend les intérêts des consommateurs et que, dans ces conditions, toute action des pharmaciens sera assimilée à une défense corporatiste. Je pense que le moment opportun pour riposter n’est pas encore venu. Il aurait fallu attendre la victoire en appel devant les tribunaux.

ISABELLE HOUIS-PAPIN, Orvault (Loire-Atlantique)

Je ne l’ai pas reçue. Par respect et solidarité pour ceux qui dans la profession bougent pour défendre les intérêts de la pharmacie, j’aurai placardé l’affiche dans ma vitrine. Cette action de communication est certainement peine perdue, nous n’empêcherons pas une décision politique d’ouvrir le monopole, mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire. Même si nous ne sommes pas toujours très performants sur les prix, nous pouvons communiquer sur nos valeurs, sur lesquelles Michel-Edouard Leclerc ne pourra jamais rivaliser : la proximité, le conseil, le dossier pharmaceutique… De plus, une affiche offre toujours une occasion d’ouvrir la discussion avec nos clients.

FRANçOIS PREVETTE, La Valette-du-Var (Var)

J’ai retiré l’affiche au bout d’une demi-journée. Sa couleur vert bouteille rendait le texte peu lisible ! C’est un coup pour rien mais ce n’est pas une raison pour ne pas être partant sur une prochaine campagne de communication avec un message bien anglé. La population est de tout coeur avec nous tant qu’on ne lui demande pas de mettre la main à son porte-monnaie. Si nous ne vendions que de l’OTC et de la parapharmacie, il y a longtemps que la pharmacie n’existerait plus. Les gens ont une vision des prix et de la concurrence entre officines, sont sensibles au discours discounter de Leclerc. Nous n’y pouvons rien.

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