Rodomontade

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Publié le 10 décembre 2022
Par Anne-Hélène Collin
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Le gouvernement considère le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 comme adopté définitivement et le ministère de la Santé et de la Prévention fanfaronne. « Enrichi par la majorité et les oppositions à chacune des étapes du débat parlementaire, à l’Assemblée nationale et au Sénat, ce texte permet d’apporter des réponses fortes aux défis que nous devons relever aujourd’hui », lance-t-il dans un communiqué du 3 décembre. Oui, enfin, c’est tout de même faire fi d’un débat parlementaire « enrichi » de cinq 49.3 déposés par Elisabeth Borne… Du jamais vu. Effectivement, « ce texte nous fait résolument entrer dans l’ère de la prévention », comme le clament Agnès Firmin Le Bodo et François Braun. Pour les pharmaciens, cela se traduira notamment par la possibilité de prescrire certains vaccins, la dispensation à titre gratuit de la contraception hormonale d’urgence à toutes les femmes sans limite d’âge et la mise en place d’entretien aux âges clés de la vie. Seulement voilà, ce PLFSS n’a finalement pas enterré la proposition de référencement sélectif des médicaments matures (le fameux « article 30 »), l’idée est conservée pour plus tard. Il se paie également le luxe de remettre en cause, à la dernière minute et sans consultation avec les représentants de la profession, le circuit de distribution des produits de contraste pour l’imagerie médicale via l’officine.

On retiendra enfin de ce PLFSS pour 2023 qu’il sera celui ayant provoqué la fermeture des cabinets des biologistes médicaux et des médecins. Et s’il ne faisait tout bonnement que des mécontents ?

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