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Les mécomptes du numerus clausus
Il faut que cela s’arrange ! Il y a urgence. L’arrêté fixant le contingent d’étudiants de première année commune aux études de santé autorisés à poursuivre leurs études de pharmacie, tel qu’il a paru, est inacceptable !, réagit Dominique Porquet, président de la Conférence des doyens de pharmacie. Il y a eu quelques bévues dans sa rédaction qui fait apparaître une répartition pour l’Ile-de-France qui est celle programmée pour 2011-2012, et non celle, transitoire, de 2010-2011, telle qu’actée par tous et qui prend en compte la présence des redoublants inscrits dans les seules UFR de pharmacie. » Ainsi, si le numerus clausus en Ile-de-France est toujours de 532 étudiants, ce contingent, jusqu’ici affecté entre les deux seules UFR de pharmacie, l’est désormais à 7 universités en fonction du nombre de places en médecine.
Paris-XI (Châtenay-Malabry) et Paris-V avaient jusqu’ici chacune un contingent égal de 266 étudiants. Avec la réforme, il doit passer respectivement à 49 et 116. Mais pour tenir compte de la présence des redoublants, les responsables d’UFR étaient convenus d’une répartition transitoire de 158 et de 191, ce que n’a pas acté l’arrêté du 5 novembre 2010 (publié au Journal officiel du 14 novembre).
De même, le texte ne précise pas l’affectation des étudiants des DOM-TOM et attribue 10 places à l’Institut catholique de Lille, qui pourtant ne devrait pas assurer cette année l’enseignement de l’option pharmacie. « Mes interlocuteurs ont bien compris la nature des erreurs de cet arrêté et décidé sa réécriture, mais le cabinet du nouveau ministre Xavier Bertrand se met juste en place. Il faut aller vite car les examens de fin de premier semestre pointent et les étudiants ont besoin d’être éclairés sur le nombre de postes offerts pour choisir leurs filières. Cet arrêté agite les étudiants », remarque Dominique Porquet.
L’ANEPF veut mettre la pression
Des étudiants qui, à Paris-V et XI, ont déjà lancé une campagne de pétitions. Réunie le week-end dernier à Poitiers, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France a confirmé sa volonté de maintenir la pression pour obtenir « le changement de cette répartition non pertinente pour l’année 2010-2011. » A ce stade, il est acquis que des échanges ont été entamés entre les ministères de la Santé (DGOS) et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (DGESIP), et « qu’ils devraient déboucher, d’ici fin 2010, sur la publication d’un texte rectificatif », selon la DGOS. Un délai incompressible, semble-t-il, eu égard au délai nécessaire à la mise en place des délégations de signature suite au remaniement.
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