Il faut sauver le générique !

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Publié le 27 août 2011 | modifié le 18 août 2025
Par Magali Clausener
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Notre taux de substitution est passé en un an de 82 à 75 %. Dans ma pharmacie, il a diminué de 7 points, passant de 86 à 79 % », explique Michel Siffre, président du syndicat des pharmaciens du Var et titulaire à Bandol. Un constat qui inquiète le syndicat et l’a incité à adresser le 22 juillet un courrier au Gemme (Générique même médicament), qui regroupe les génériqueurs. « Nous demandons au Gemme de réagir, de monter au créneau auprès des médias, de diffuser des communiqués de presse et des études démontrant que le générique est similaire au princeps », relate Michel Siffre. Selon le président du syndicat varois, la chute du taux de substitution est notamment due aux informations véhiculées par la presse et Internet, et au livre du Dr Sauveur Boukris, Santé : la démolition programmée, paru en mars 2011.

Des allégations mensongères

« Si vous estimez qu’il n’y a pas matière à attaquer en justice (ce que nous regrettons), nous pensons que vous pourriez systématiquement apporter des démentis à ce que nous pensons être des allégations mensongères (entre autres, France Soir du 15 juin : “médicaments génériques, pas si fiables”, le livre du Dr Boukris repris par de nombreux médias etc.) », écrit-il dans sa missive. Michel Siffre désigne aussi les médecins qui mentionnent sur l’ordonnance « Non substituable » et les patients qui ne veulent pas de génériques : « Soit vous perdez le patient, soit vous lui donnez le princeps ». Pour l’heure, le Gemme n’a pas répondu au syndicat.

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