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Un exemple de dynamisme d’une URPS
Fin 2011, l’URPS Pays de la Loire est la première à avoir obtenu un financement d’éducation thérapeutique du patient pour le suivi postinfarctus sur la région d’Angers, en Maine-et-Loire. Analyse.
Ce projet d’éducation thérapeutique du patient (ETP) est né du constat des cardiologues hospitaliers du manque de suivi des patients postinfarctus à leur sortie d’hôpital, d’où l’idée de travailler avec les pharmaciens libéraux.
Quatorze pharmaciens se sont impliqués dans le projet – mené par Sébastien Faure, enseignant-chercheur à la faculté de pharmacie d’Angers et l’URPS – et ont suivi les 40 heures réglementaires indispensables à la conduite d’un programme d’ETP. En septembre, on passe à la phase active du programme : chaque pharmacien touchera 250 euros par patient recruté pour son suivi, soit trois ou quatre rendez-vous annuels à l’officine dans les espaces de confidentialité. La somme obtenue pour le projet est de 37 000 euros : 2 000 euros pour la mise en place du projet, 10 000 euros pour la formation à l’ETP et 25 000 euros pour la prise en charge de 100 patients (soit 7 à 8 patients par officinal). Des rencontres avec les cardiologues libéraux et un partenariat avec l’URPS-médecins ont été organisés pour que la formation, le recrutement, le suivi et l’évaluation soient faits en coordination avec les médecins.
« C’est un sujet ambitieux et l’on n’a pas choisi la facilité pour un premier projet ! reconnaît Alain Guilleminot, président de l’URPS-pharmaciens Pays de la Loire. L’ARS s’est rendu compte que 98 % des programmes ETP émanaient exclusivement des hôpitaux et qu’il était intéressant de valoriser un projet faisant intervenir des libéraux, en l’occurrence des pharmaciens. Nous estimons qu’il est bon de mettre en place des protocoles adaptés à la pratique officinale, cela fera avancer la profession. » Une expérimentation qui sera ensuite évaluée et donnera lieu, peut-être, à un futur avenant conventionnel, éventuellement dans des actions plus légères, sans ETP…
Preuve que les actions de l’URPS commencent à porter leurs fruits, l’URPS Pays de la Loire a été contactée par des enseignants de Nantes ayant mis en place un DU nutrition. Multiplier les contacts et les entrées pour s’inscrire dans des projets qui se montent est la dynamique développée par l’URPS Pays de La Loire, qui vient de signer un protocole, avec le conseil régional pour un Pass contraception. « Elle doit se faire connaître aux autres interlocuteurs que l’ARS, détaille Alain Guilleminot. Et s’ouvrir à tout ce qui peut être projet de pharmaciens, avec les conseils régionaux et généraux, les mairies, les hôpitaux, les réseaux, s’intéresser aux projets d’éducation de santé des grandes agglomérations… L’URPS peut aussi se positionner sur de la formation de sujets interprofessionnels pour inciter à l’expérimentation justement et, par exemple, former de plus en plus de pharmaciens à l’ETP. Tout cela entrera dans le cadre du développement professionnel continu. »
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