Le rapport libéral de l’OCDE n’émeut pas l’Association pharmaceutique belge

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Publié le 8 juin 2013
Par Jean-Luc Decaestecker
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L’OCDE a certainement des compétences économiques, mais, en matière de santé publique, il vaut vraiment mieux qu’elle ne s’en mêle pas. » L’Association pharmaceutique belge (APB) a décidé de ne pas réagir plus avant aux recommandations faites par l’Organisation de coopération et de développement économique dans un rapport publié début mai sur l’état de l’économie belge. Ce dernier ciblait notamment « les prestations de soins de santé [qui] doivent être fournies de manière plus efficiente et flexible dans une société vieillissante »,visant notamment « la forte consommation de médicaments ».

Les auteurs de ce rapport prônent la suppression progressive du moratoire qui encadre la création de nouvelles pharmacies et la possibilité de se faire concurrence sur la marge commerciale, actuellement réglementée.? On peut lire également que « les pouvoirs publics renforceraient la concurrence en permettant à d’autres distributeurs de commercialiser des médicaments sans ordonnances comme l’aspirine ».

L’APB contre l’ouverture du monopole

« Nous souhaitons plutôt encourager les pharmacies à se regrouper et sommes totalement opposés aux big pharmacies, moins bonnes au niveau du service de santé publique, réagit Christian Elsen, vice-président de l’APB. Il ne faut pas donner à ce rapport plus d’importance qu’il n’en a. Les remarques de l’OCDE vont totalement à l’encontre des positions de nos organismes assureurs (mutualités et Inami), de la santé publique et des pharmaciens. […] Il y a un consensus pour, à la limite, bloquer encore un peu plus l’accès aux médicaments. »

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