Les pharmaciens se mettent en grève pour cause de ras-le-bol

Depuis le 5 août, les pharmaciens des Bouches-du-Rhône font la grève des gardes de jour. Le mot d’ordre a été lancé par le syndicat général des pharmaciens du département (FSPF), qui veut ainsi alerter les patients, les élus locaux et les pouvoirs publics. « Nous en avons ras-le-bol. L’Etat n’a pas respecté les engagements conventionnels. Nous n’avons toujours pas d’honoraires de dispensation alors que l’avenant devait être signé fin 2012 !, s’indigne Charles Fauré, président du syndicat. 11 000 officines sont dans le rouge ! Si on continue comme ça, il n’y aura plus d’officines. » Cette grève n’a aucune conséquence sur les patients, mais oblige l’agence régionale de santé à réquisitionner les pharmacies puisque le syndicat du département n’organise plus les tours de garde.

Le syndicat des Bouches-du-Rhône a également demandé aux pharmaciens de ne plus substituer le rabéprazole, le montélukast et l’association tramadol-paracétamol. Et de rester en « Scan Ordo » au lieu de passer en « Scor Mail ». Selon Charles Fauré, il est cependant difficile de savoir dans quelle mesure ces deux derniers mots d’ordre sont suivis. « Début septembre, nous aurons un nouveau conseil d’administration et nous déciderons de la poursuite du mouvement, voire de nouvelles actions, explique le président du syndicat. Les pharmaciens ont toujours été gentils : nous avons substitué, nous avons informatisé nos officines… Et nous n’avons rien en récompense. Nous n’avons plus rien à perdre. »

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