Bras de fer entre pharmaciens et DASTRI

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Publié le 14 septembre 2013
Par Magali Clausener
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L’intersyndicale (FSPF, USPO et UNPF), après avoir adressé un courrier aux officinaux leur demandant de ne rien signer avec DASTRI (voir Le Moniteur n° 2996 du 31/8/2013), a organisé avec l’Ordre une conférence de presse, le 11 septembre, pour réaffirmer sa position. Et cela avant la réunion avec les ministères de tutelle (Ecologie et Santé) et toutes les parties concernées, qui aura finalement lieu le 19 septembre. L’intersyndicale et l’Ordre veulent le respect du cahier des charges et la possibilité pour toutes les pharmacies d’un secteur où l’une d’elles est déjà point de collecte de devenir aussi points de collecte. « Nous sommes intransigeants sur ces points et nous voulons que les pharmacies soient toutes des points de collecte avec un contrat avec DASTRI, explique Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Il est hors de question que des pharmaciens deviennent des points d’apport volontaires, transportent les déchets dans des sacs en plastique et dans leur voiture particulière à un autre pharmacien point de collecte. »

Un contournement du cahier des charges

En outre, le formulaire d’adhésion mis en place par DASTRI, qui n’est pas un contrat et n’engage pas DASTRI, pour les pharmaciens souhaitant devenir point d’apport volontaire ne permet pas à l’officinal de se désengager par la suite. De plus, DASTRI ne chercherait pas à intégrer les collectivités territoriales qui récupèrent déjà les DASRI. Certaines se désengageraient. « DASTRI ne veut pas par exemple intégrer les bornes dans le dispositif, alors que ce système fonctionne et ne coûte pas cher. A Angoulême, la distribution des boîtes à aiguilles dans les pharmacies, le recueil des boîtes dans des bornes, le ramassage des DASRI dans les bornes jusqu’à l’incinérateur coûtent seulement 380 euros par an et par pharmacie… », commente le président de l’USPO. Les syndicats espèrent un arbitrage le 19 septembre.

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