… des différentes politiques européennes pour développer le marché des génériques

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Publié le 17 novembre 2001
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Certaines mesures sont politiquement incorrectes en France en cette période préélectorale. Les pouvoirs publics ont instauré dans la population la notion de « médicament gratuit ». Il me semble ainsi hors de question que le patient ait à sa charge une différence de prix au-delà d’un tarif de référence. Ce serait, bien sûr, la solution, mais on a vu ce qu’il est advenu d’Alain Juppé quand il a voulu mettre un peu d’ordre dans ce dossier… Concernant la prescription en DCI, il faudrait former les médecins. Ceux qui sont à proximité de mon officine ne sont pas opposés au générique mais ils ont peur de se tromper dans la DCI.

Philippe Gateau, Landudec (29)

Le contexte générique étant différent entre les pays, les comparaisons de résultats n’offrent pas d’intérêt. Le plus intéressant serait de réfléchir à celles qui pourraient être transposées. La prescription en DCI ne permettra pas de faire avancer les choses. Il ne faut pas perdre de vue que l’officinal a hérité du droit de substitution parce que les médecins n’ont pas voulu s’invertir. Pourquoi le voudraient-ils maintenant ? Le prix de référence, quant à lui, n’aidera en rien ce marché. La politique du gouvernement a seulement pour but de déterminer le prix plancher d’une molécule. Enfin, il faudrait que l’incitation financière des pharmaciens à vendre du générique provienne de l’Assurance maladie et non des industriels.

Philippe Lapouille, Dargnies (80)

En France où le prix des médicaments est relativement bas, les économies réalisables via les génériques sont forcément plus faibles qu’ailleurs. Inversement, des prix élevés incitent les caisses à exercer une pression plus forte sur les prescripteurs. Les recettes de l’étranger sont toutefois des mesures coercitives. Le risque avec une prescription en DCI et un prix de référence, c’est de faire tomber les conditions commerciales. Les patients accepteront de payer une différence pour avoir droit au princeps mais pas pour le générique. Ici, les solutions passent notamment par la mobilisation des 50 % de confrères qui ne substituent toujours pas et par une meilleure information des CPAM auprès des assurés sociaux.

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Jean-Claude Rondeaux, Raucourt-et-Flaba (08)