Génériques : Une campagne pour convaincre avant de contraindre

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Publié le 18 janvier 2003
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Vous avez dû recevoir la semaine dernière une information officielle de présentation de la campagne sur les génériques qui a démarré mardi (diffusion durant trois semaines d’un spot sur TF1, France Télévisions). Objectif, vaincre les dernières réticences et idées fausses. Jean-François Mattéi a insisté lundi, avec tous les partenaires de la campagne (CNAM, MSA, CANAM, Mutualité), sur le rôle des médecins et officinaux, engagés à relayer l’action et à poursuivre leurs efforts sur le générique. Tous ont reçu une affichette ainsi qu’un guide pour les patients (diffusé via l’ordre national des pharmaciens, associé à l’opération) et un mémo pour répondre aux principales objections des clients.

Pour les partenaires de cette action, qui se félicitent par ailleurs de l’envol des génériques passés en quelques mois de 5 à 11 % des dépenses de médicaments, toutes les conditions sont réunies pour leur réussite. Ils s’appuient sur un sondage révélant que 65 % des Français souhaitent être davantage informés sur les génériques, 83 % étant prêts à en accepter. Chez les non-consommateurs, 40 % y auraient recours en cas de prescription et 33 % si le pharmacien leur proposait la substitution. De toute façon, « ou ça marche avec la bonne coopération de tout le monde, ou il y a des failles, de la mauvaise volonté et nous mettrons en place le tarif de responsabilité », a asséné un ministre manifestement pas persuadé que la conversion des médecins à la DC soit définitive. L’épée de Damoclès se fera donc d’autant plus menaçante après cette campagne de sensibilisation (où 2,5 MEuro(s) ont été investis). A noter par ailleurs que l’ordre des pharmaciens embrayera dès le 7 février et jusqu’au 4 mars sur sa propre campagne sur les génériques.

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