Etudes : pour l’Académie de pharmacie, faire pharma c’est dès la première année

L’Académie nationale de pharmacie apporte son soutien aux propositions de la Conférence des doyens de facultés de pharmacie concernant la réforme de l’entrée dans les études de santé (REES), à savoir un accès direct aux études de pharmacie, dès la première année, via la plateforme Parcoursup.

Dans un communiqué daté du 24 mars, l’Académie de pharmacie déclare que « si aucune mesure n’est prise rapidement, une perte d’environ 1 000 diplômés dans cinq ans et les années suivantes s’annonce, alors que le déficit de pharmaciens est patent dans tous les domaines d’activité de la profession […] Sachant que 30 % de nos compatriotes vivent dans des déserts médicaux, il est impératif de ne pas surajouter des déserts pharmaceutiques ». Et d’enfoncer le clou : « la démographie pharmaceutique, déjà défavorable, ne pourra pas assurer les missions essentielles du tissu officinal auprès de la population si des mesures rapides et significatives ne sont pas prises ».

Elle demande donc à la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, « face à l’émotion du monde pharmaceutique », de se saisir très rapidement du dossier en prenant en considération les propositions faites par la conférence des doyens.

Pour rappel, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) est défavorable à une entrée directe dans les études de pharmacie, estimant que « sortir la filière pharmacie du parcours MMOPK (Maïeutique, Médecine, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie) et inclure une sélection préalable sur la plateforme Parcoursup est dangereux et risqué pour la filière ».