Touche pas à mon médoc !

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Publié le 1 mai 2008
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Le renard est entré dans le poulailler. C’est la panique. Michel-Édouard Leclerc s’attaque sans vergogne au monopole de la pharmacie. Il affiche sa volonté de vouloir vendre du médicament. Et moins cher de surcroît. Il a lancé une campagne de publicité dans la presse écrite et sur deux chaînes de télévision. De plus, il a mis en scène un rayon de pharmacie (encore vide !) dans deux de ses magasins, situés en région parisienne.

Les officinaux contre-attaquent… Le conseil de l’Ordre et les syndicats de pharmaciens organisent la résistance (affichage dans les pharmacies, diffusion de documents via internet, communication dans les médias), car ils ne prennent pas la provocation à la légère. Michel-Édouard Leclerc a déjà brisé d’autres monopoles avec succès : les pompes funèbres, les carburants…

Touchez pas à mon métier, le conseil ! Les pharmaciens et les préparateurs clament haut et fort leur valeur ajoutée. Quand ils délivrent du médicament, ils ne réalisent pas seulement un acte de vente, ils vérifient l’ordonnance ou le bien-fondé de la demande, l’absence d’interactions et informent sur le mode d’administration et les éventuels effets secondaires. L’attaque de Monsieur Leclerc, aussi fracassante soit-elle, a au moins le mérite de pousser les officinaux à réagir. En espérant qu’ils le fassent d’une même voix. Pour communiquer sur leur mission de professionnels de santé. C’est l’avenir de 23 000 officines qui est en jeu. •

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