Santeclair : « Pas de précipitation »

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Publié le 15 novembre 2003
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C’est ce à quoi exhortent aujourd’hui les instances professionnelles. Suite à la présentation du contrat Santéclair dans « Le Moniteur 2508 » et aux réactions mitigées des représentants professionnels (Ordre, UNPF, USPO, Collectif) dans « Le Moniteur 2509 », Marianne Binst, DG de Santéclair, a précisé que l’accord ne serait pas exclusif et qu’il serait proposé à tous les officinaux. Cependant, « aucun accord cadre ne peut être signé entre un organisme de droit privé et les syndicats professionnels sur le non-remboursable », déclare-t-elle. Or, Bernard Capdeville, président de la FSPF, rappelle que de tels accords ont déjà été signés puis dénoncés par la profession dans le passé. Sur le contrat lui-même, « il n’y pas d’exclusion de droit mais une discrimination de fait pour des raisons économiques », commente-t-il. Marianne Binst table sur 10 à 20 % d’officines candidates à l’adhésion. Et, selon elle, pas forcément les plus grosses.

Tenant compte des observations de l’Ordre, Santéclair a retiré du contrat tout élément à apposer dans l’officine (vitrophanies) informant de l’appartenance au réseau. « La communication sera juste assurée par la plate-forme téléphonique qui donnera à l’affilié trois adresses de pharmacies à partir d’une recherche kilométrique. »

Autre précision de Marianne Binst : les prix des paniers de soins seront finalement révisables tous les six mois et ceux-ci seront ouverts aux génériques de médication familiale. Par ailleurs, Santéclair s’engage à faire une évaluation régulière de l’accord avec les organisations représentatives d’officinaux.

Ce contrat étant licite, les syndicats ne peuvent se permettre de donner de consignes de boycott sous peine de sanction. « Il y a urgence à ne pas se précipiter, lance cependant Gilles Brault-Scaillet, président du Collectif des groupements. Santéclair, c’est un potentiel de 5 millions d’assurés mais l’enjeu pour chaque officine sera faible, de l’ordre de quelques patients. Cela étant, il suffirait que quelques confrères signent pour que peu à peu toute la profession mette le doigt dans l’engrenage. »

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Selon lui, la profession doit s’emparer du dossier inévitable des paniers de soins. Bernard Capdeville suggère d’ouvrir la réflexion avec toutes les parties prenantes dont l’Assurance maladie et, si d’autres assureurs devaient emboîter le pas, « de modifier l’arrêté de 1990 sur les biens et services autorisés à être fournis en officine, de façon que les officinaux puissent informer les clients des meilleurs contrats proposés par les complémentaires sur la base d’un rapport comparatif ! ».